« Mercredi », Tim Burton adapte et adopte la famille Addams pour de bon

  • Tim Burton a dirigé quatre épisodes de la série « Mercredi » diffusée sur Netflix.
  • Une bonne occasion pour lui de rendre hommage au dessinateur Charles Addams, créateur de « La Famille Addams » dont la série est inspirée.
  • L’univers néogothique de l’artiste a aidé le réalisateur en herbe à se sentir moins seul quand il était gamin.

« J’ai toujours aimé le style néogothique porté par des œuvres comme Frankenstein de Mary Shelley, racontait à 20 Minutes le cinéaste honoré le mois dernier au Festival Lumière de Lyon. Il correspond à mon état d’esprit depuis l’enfance »

On ne s’étonnera donc pas de le voir à la tête de Mercredi, série Netflix disponible dès ce… mercredi sur Netflix. Le réalisateur d’Edward aux mains d’argent (1990) s’est laissé convaincre par les showrunners Alfred Gough et Miles Millar de diriger quatre épisodes de la série qui redonne vie à l’univers de l’une de ses idoles : l’artiste Charles « Chas » Addams (1912-1988), le créateur de La Famille Addams sur laquelle est basée la série.

« Le côté sombre de cet univers a quelque chose de très rassurant pour quelqu’un comme moi, confie-t-il. On y montre que les gens qui ne rentrent pas dans les cases peuvent trouver l’amour et le bonheur sans se conformer à des modèles qui ne leur conviennent pas. » Le réalisateur s’est d’ailleurs très vite créé le look des créatures de ses dessins tout de noir vêtu avec ses cheveux en bataille et ses verres fumés.

Chez lui dans la famille Addams

« Je me suis toujours senti chez moi dans la famille Addams, reconnait-il. Plus dans les dessins que dans les films : lorsque Gomez est incarné par Raul Julia, par exemple, il est trop beau pour correspondre à l’univers de Charles Addams. » Tim Burton lui préfère Luis Guzman, plus conforme au Gomez original et qui a été choisi pour la série.

« Des auteurs comme Charles Addams ou Edward Gorey (1925-2000) ont clairement eu une influence déterminante sur mon développement artistique », explique Tim Burton. Cela se sent dès Vincent (1982), premier court métrage du réalisateur, hommage en noir et blanc à l’acteur Vincent Price comme sur ses peintures et dessins exposés à la Cinémathèque en 2012. « Alors que je me sentais très seul dans la Californie ensoleillée où j’ai grandi, ces artistes m’ont montré que j’avais des semblables, raconte-t-il. Ce sont eux qui m’ont donné envie de développer mon propre univers tout en restant proche des films de monstres que j’adorais. »

A Lyon, Tim Burton se promenait d’ailleurs avec un petit monstre en plastique. La preuve que le geek gothique est bien vivant chez ce grand ado de 64 ans qui porte haut les couleurs sombres des monstres de tous poils.

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