Les produits d’entretien, d’aménagement, de décoration, même les plus courants, peuvent exposer quotidiennement à des substances toxiques. Faisons le point.
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Les produits d’entretien à bannir
Des substances toxiques dans les détergents les plus courants
Près d’un sur deux (44 %) contient des substances toxiques, selon l’UFC-Que choisir, qui en a analysé 244. Les plus problématiques ? Les détergents multi-usages, les lessives liquides et les blocs W.-C. Et 91 % des produits ménagers contiennent un cancérigène.
L’eau de Javel
Elle tue les bactéries, ce qui en fait l’ennemi des fosses septiques et de l’environnement, car elle empêche la biodégradation. Une étude du centre pour la santé et l’environnement de l’université catholique de Louvain a montré, en 2015, que les enfants souffraient davantage d’infections ORL (sinusites, otites…) et pulmonaires dans les maisons nettoyées à la Javel. Et, attention, eau de Javel et acide (vinaigre blanc, urine…) font mauvais ménage : leur mélange provoque l’émanation de gaz très toxiques !
Les lingettes jetables
C’est une source de déchets dont on se passerait volontiers, d’autant qu’elles sont souvent imbibées de produits irritants, allergisants ou toxiques. Ne croyez pas mieux faire avec des lingettes biodégradables. « Elles n’ont pas le temps de se dissoudre avant d’arriver à la station d’épuration« , signale l’Ademe.
Les parfums d’ambiance et bougies parfumées
« Les parfums contenus dans les savons et lessives ou utilisés pour désodoriser la maison renferment des perturbateurs endocriniens et des substances cancérigènes« , alerte Charlotte Lepitre, responsable projets et partenariats à Atmo France, le réseau des associations agréées de surveillance de la qualité de l’air. « La combustion (encens, bougies...) aggrave le problème, mais les produits qui se diffusent par bâtonnets ou pulvérisation sont, eux aussi, nocifs.«
Les huiles essentielles
« L’analyse des cas d’intoxication signalés aux centres antipoison et de toxicovigilance révèle des effets indésirables, notamment des irritations des yeux, du nez, de la gorge et du sytème respiratoire« , signale l’Agence nationale de sécurité sanitaire. Certaines HE seraient même des perturbateurs endocriniens. Selon l’Ademe, les produits parfumés à base d’huiles essentielles sont source de composés organiques volatils (COV).
Les produits d’ameublement et d’équipement
Les moquettes
Nids à poussière et à acariens, ces revêtements de sol peuvent en outre contenir plus de 59 substances nocives : mercure, plomb, phtalates ou retardateurs de flammes… C’est ce qu’a révélé l’enquête d’une société de conseil américaine, diffusée par plusieurs associations. « De plus, les subtances toxiques se déposent dans la moquette, plus difficile à nettoyer qu’un parquet« , pointe Charlotte Lepitre.
Les sols plastifiés
Les sols (ainsi que les objets en PVC et les rideaux de douche), peuvent contenir des phtalates et perturbateurs endocriniens, et libérer des COV, même s’ils sont anciens. Idem pour les parquets en bois, plus sains s’ils sont entretenus à l’huile de lin plutôt que vitrifiés.
Les peintures à l’huile ou brillantes
Les peintures acryliques (à l’eau) émettent moins de COV que les peintures à l’huile. « Les peintures brillantes contiennent davantage de polluants pour donner cet effet “vernis« , précise Charlotte Lepitre.
Les meubles en aggloméré
Les panneaux de particules sont des sources potentielles d’émissions de COV. « Les colles employées dans ces meubles rejettent en outre du formaldéhyde pendant plusieurs mois. Quand c’est possible, mieux vaut privilégier le bois massif« , recommande l’Ademe.
Les biocides
L’antimoustique branché sur la prise électrique, le traitement antipuce du chien. . . Ces produits sont dangereux pour l’homme, comme pour les insectes.
Une étiquette à lire absolument
Obligatoirement apposée sur tous les produits de construction, de rénovation et de décoration destinés à un usage intérieur (bois traités, peintures, vernis, revêtements de sol…), l’étiquette « émissions dans l’air intérieur » indique leur niveau de diffusion de composés organiques volatils et leur impact sur la qualité de l’air à long terme. Les produits sont ainsi notés de A+ (très faibles émissions) à C (fortes émissions).
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