Médicaments : 4 idées reçues sur leurs effets indésirables

Mieux les connaître pour les éviter, avec le Dr Sauveur Boukris, médecin généraliste, auteur de 10000 morts sur ordonnance (éd. du Cherche-Midi), expert auprès des victimes et membre de l’association Anameva (Association nationale des médecins-conseils de victimes d’accidents avec dommage corporel).

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Ses seniors ont plus de risques de ressentir des effets indésirables

Vrai. A partir de 50 ans, le foie et les reins, qui métabolisent et éliminent les médicaments, deviennent moins performants. Il y a donc un sur-risque d’accumulation toxique dans le sang. En outre, les personnes âgées prennent souvent plusieurs médicaments, pour soigner diverses pathologies, avec des risques d’interactions plus élevés.

Les produits en vente libre ont moins d’effets secondaires

Faux. Un médicament présente toujours des effets indésirables potentiels. Il faut donc lire scrupuleusement la notice et respecter la posologie et la durée d’utilisation recommandées. En cas de mésusage, l’ibuprofène peut provoquer des atteintes hépatiques, l’aspirine des hémorragies, certains décongestionnants nasaux des poussées hypertensives, etc.

L’ordonnance n’est pas modifiable

Faux. Le médecin fait sa prescription de médicaments à la dose dite « d’efficacité ». En cas de doute, le pharmacien peut le contacter ou, s’il n’est pas joignable, modifier l’ordonnance (allergie connue, etc.) Si le malade subit des effets indésirables, il peut lui-même réduire la dose, mais doit en informer son médecin ou son pharmacien.

De nombreux accidents pourraient être évités

Vrai. Selon les études scientifiques, 30 à 50% des effets iatrogènes (indésirables) pourraient être prévenus, en sensibilisant les malades. En cas de fatigue, vertiges, troubles de la mémoire, crampes dans les mollets, hématomes spontanés ou saignements de nez, les patients doivent penser à faire le lien avec leur traitement. Et à en parler le plus rapidement possible à leur pharmacien ou leur médecin.

Les alternatives aux médicaments : une solution ?

« La réponse est incontestablement oui, à chaque fois que possible, précise le Dr Boukris. L’exercice physique, une alimentation saine et la prise de certains compléments alimentaires sont autant d’options à moindre risque. Le médicament devrait s’envisager en dernier recours. »

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