Loi contre la maltraitance animale : Animaleries, cirques… Que prévoit le texte qui a été adopté

Pour les cirques et les animaleries, beaucoup de choses vont changer. Toutefois, la loi ne va pas assez loin pour les défenseurs des animaux qui regrettent notamment que ni la chasse, ni la corrida et ni l’élevage intensif n’apparaissent dans le texte.

Hier, le Sénat a adopté a la proposition de loi contre la maltraitance animale. Avec 332 voix pour, 1 contre et 10 abstentions, cette décision de la chambre est historique. « La condition animale n’est ni une lubie d’urbains en mal de nature ni une mode passagère mais un sujet auquel un nombre croissant de Français sont sensibles et qui, dorénavant, est irréversiblement politique », expliquait Loïc Dombreval (LREM) co-auteur de la proposition mardi dernier. Dès le 1er janvier, les animaleries ne pourront plus vendre de chiens et de chats, mais auront la possibilité de faire des partenariats avec des fondations ou des associations de protection des animaux, afin de faire adopter des animaux abandonnés. Les animaleries ne pourront plus, également, présenter les autres animaux en vitrine. De plus, il sera interdit de vendre des animaux sur internet si vous n’êtes pas un éleveur.

LA LOI CONTRE LA MALTRAITANCE ANIMALE EST DÉFINITIVEMENT ADOPTÉE EN FRANCE ???????? ! Les sénateurs ont l’ont votée ce matin à la quasi-unanimité. Félicitations à eux. pic.twitter.com/559okByt1m

Concernant les animaux sauvages dans les cirques, il sera interdit dès 2023 de les présenter au public, et de les détenir d’ici à 2028. « Comment on va faire pour nourrir nos animaux pendant sept ans et en même temps engager une reconversion ? C’est impossible », a demandé William Kerwich, le président du syndicat des capacitaires des animaux de cirque et de spectacle. « Il s’agit d’une loi arbitraire car il n’y a pas de maltraitance animale dans nos cirques« , a-t-il assuré. Toutefois, certains défenseurs des animaux dénoncent un texte qui ne va pas assez loin.

En effet, la chasse, la corrida ou encore l’élevage intensif ont été totalement écartés du débat, et donc, de la loi définitive. « Les millions d’animaux de l’élevage industriel intensif continueront à être martyrisés et brutalisés« , a regretté le député Bastien Lachaud (LFI). « Malheureusement les animaux dans leur immense partie sont encore maltraités et subissent des traitements effroyables. 80% d’entre eux vivent enfermés dans des bâtiments ou dans des cages à peine plus grandes qu’une page A4 pour les poules et 3 millions d’animaux terrestres sont tués chaque jour dans les abattoirs dans les conditions que l’on sait en France », a regretté la présidente du Parti animaliste, Hélène Thouy, sur Europe 1. En mai dernier, les images d’un abattoir de truies avaient pourtant fait réagir de nombreux politiques.

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