Au milieu de l’Océan Indien, Maurice cultive sa réputation d’île de tous les superlatifs, lustrant une carte postale de plages idylliques, de sable immaculé, de lagons translucides – « la mer comme je ne l’avais jamais vue encore, libre, sauvage, d’un bleu qui donne le vertige », telle que la dépeint J.M.G. Le Clézio, l’enfant du pays, dans Le chercheur d’or (Éd. Gallimard).
Mais cette terre d’origine volcanique, qui s’étend sur un peu moins de 2 000 km2, soit à peine un quart de la Corse, attire aussi de plus en plus d’amateur·rices de tourisme vert. Et la région ouest est tout indiquée pour les aventurier·ères en quête d’escapades revigorantes.
Lui-même planté au bord d’une crique sauvage, et au cœur de 21 hectares d’une nature luxuriante, le Club Med La Plantation d’Albion est la halte rêvée sur cette côte ouest.
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Réduire son emprunte carbone dans un décor paradisiaque
Bâtisses éco-conçues, respect des faune et flore endémiques, traitement écologique des eaux usées (récompensé par un prix de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), l’établissement au luxe discret se fond dans le décor alentour – on y croise une foule de boul-bouls, ces oiseaux exotiques à la crête piquante, ou des crécerelles de Maurice, sortes de faucons à longue queue et espèce protégée.
Le programme Green Farmes, déployé depuis 2008 par le Club Med, permet ici de promouvoir l’agriculture paysanne locale et l’agroécologie, en partenariat avec l’ONG Agrisud. Quinze producteurs installés non loin de La Plantation d’Albion sont formés aux principes d’un travail de la terre respectueux de l’environnement, à l’empreinte réduite, et sont préservés de la précarité. Leurs fruits – mangues, goyaves ou caramboles – et légumes frais aux saveurs affolantes approvisionnent quotidiennement les restaurants de l’hôtel.
Des forêts primaires à perte de vue
De là, une Maurice inattendue, splendide, plus sauvage, s’offre à qui se donne la peine de pénétrer un peu plus dans les terres. Car l’île, vierge jusqu’à la fin du xvie siècle, abrite encore quelque 4 600 hectares de réserves naturelles et plusieurs espèces animales et végétales endémiques – même si le dodo, ce légendaire canard dodu devenu emblème local, n’existe plus.
Plantes aromatiques, médicinales, orchidées féeriques : les chutes de Tamarin, en réalité onze cascades en enfilade, offrent des panoramas à couper le souffle dès lors qu’on est prêt·e à randonner quelques heures ou à s’adonner au canyoning – la plus grande des cascades permet une descente en rappel de cinquante mètres !
Plus en contrebas, le Parc national des Gorges de la Rivière noire, vallée profonde recouverte des dernières forêts primaires de l’île, occupe 6 500 hectares de verdure et de cascades : c’est le poumon de l’île, où l’on côtoie plus de 160 espèces de plantes et 28 oiseaux endémiques.
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Plein les yeux et plein les jambes
Les 60 kilomètres de sentiers balisés, alternant racines, pierres, marches, permettent des randonnées faciles ou beaucoup plus ardues – et même des parcours de VTT et de trail : il y en a vraiment pour tous les mollets. S’offrent vite à vous de magnifiques surplombs sur les vallées encaissées couvertes de bois de couleurs ; guettez les perruches vertes, les roussettes noires, voire quelques macaques.
Ultimes et indispensable virée des amateur·rices de randonnées, tendance plutôt sportif·ves, le morne Brabant, au sud-ouest de l’île, montagne de 556 mètres et péninsule paradisiaque, est inscrit depuis 2008 au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco en tant que « paysage culturel » : cette citadelle, truffée de cavernes, accueillit avant 1835 nombre d’esclaves « marrons », c’est-à- dire fuyant leurs maîtres. Le morne est devenu le symbole de la résistance à l’esclavage et plusieurs pierres sculptées rendent hommage à ce tragique passé.
C’est aussi l’une des plus magiques randonnées que l’on puisse faire sur les « toits » de Maurice. On l’attaque par la face sud et l’on progresse en lacets dans les bois, au milieu des ébéniers et des Tecoma aux fleurs jaunes. Avec un peu de chance, vous serez happé·e par le léger parfum de vanille de la Trochetia boutoniana, aux fleurs écarlates en forme de clochette.
Les plus courageux·ses attaqueront le sentier final en se hissant sur cette montagne de basalte. À son sommet, la vue grandiose embrasse tout le sud-est de l’île. Maurice est à vos pieds.
Réserver son voyage Séjour une semaine en tout-compris by Club Med à La Plantation d’Albion à partir de 3 743 € pour une famille de 2 adultes et 2 enfants de 3 à 7 ans.
Plus d’infos sur l’île Maurice : mymauritius?travel et www.ile-maurice.fr
La cascade de Chamarel
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