- Les jardins de la Fontaine ont été bâtis au XVIIIe siècle autour de nombreux vestiges romains découverts lors de travaux hydrauliques.
- Les premiers peuples celtes qui ont fondé la ville s’étaient installés à cet emplacement.
- Entre jardins à la française et forêt méditerranéenne, les 15 ha sont un enchantement au milieu des statues et des vestiges de l’Antiquité.
C’est un jardin où l’on ne vient pas seulement pour la quiétude propre à ces havres de paix au milieu de l’urbanisation, ni uniquement pour admirer la flore. Les jardins de la Fontaine, à
Nîmes, sont aussi (ou avant tout) un musée à ciel ouvert.
On s’y balade au milieu de colonnes, de statues, de nombreux vestiges qui sont autant de témoignages du passé romain de la ville. « Ils datent du XVIIIe siècle (autour de 1750), explique Gwendoline Goudeau, chargée du service éducatif à la mairie de la préfecture du Gard. A cette époque, des aménagements hydrauliques ont été effectués pour amener l’eau dans la ville. Et c’est à cette occasion que ces vestiges ont été découverts. »
A l’Antiquité, la source de la fontaine, qui a donné son nom aux jardins, existait déjà. C’est même autour de cette source que le peuple celte des Volques Arécomiques a posé les fondations de Nîmes. Et à ce même endroit que les Romains créèrent, plusieurs siècles plus tard, un autel impérial. « Les jardins ont été aménagés autour de ces vestiges antiques », reprend Gwendoline Goudeau. Ce qui leur donne un cachet extraordinaire.
Jardins à la française et forêt méditerranéenne
Depuis 1840, ils sont classés aux Monuments historiques. Et les jardins de la Fontaine viennent d’être sélectionnés parmi les 150 plus beaux jardins du monde par les éditions Ulysse. L’éditeur, basé au Canada, est une référence mondiale des guides de voyage. Et pour tout Nîmois qui se respecte, cette reconnaissance va de soi.
Les 15 ha de ces jardins sont divisés en deux parties bien distinctes, qui rehaussent plus encore son cachet. De grandes allées, des arbres et des pelouses régulières, des canaux ou des fontaines : impossible de se méprendre, la partie basse est un jardin à la française, aménagée par Jacques-Philippe Mareschal, l’ingénieur du roi du Louis XV. Une symétrie qui tranche avec la partie haute, aménagée un siècle plus tard sur le mont Cavalier. Du nom du maire qui avait procédé aux travaux. Un jardin beaucoup plus sauvage, plus romantique, proche de la forêt méditerranéenne, avec de nombreuses essences locales et de petits sentiers qui montent jusqu’à la Tour Magne.
Un des premiers jardins ouverts au public en France
« Ce fut l’un des premiers jardins ouverts au public, souligne Gwendoline Goudeau. A l’époque, les jardins se trouvaient dans des résidences privées ou dans de grands domaines. Quand il a été décidé de faire ce jardin et de l’ouvrir au public, ça a été une révolution. » Et son succès ne s’est jamais démenti : « Je reçois beaucoup d’enfants dans le cadre d’ateliers. A l’âge de 5 ans, 80 % d’entre eux y sont déjà venus avec leurs parents. »
Source: Lire L’Article Complet