Les fêtes n’intéressent plus mes parents… Que faire ?

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Les réveillons bruyants, pleins de rires et de vie, à la lueur des bougies, très peu pour eux. Ils en ont soupé. On comprend, mais de là à les zapper du plan de table, on hésite.

À faire

Leur mitonner une fête sur mesure. L’idée est de les allécher avec un programme bienveillant, calé sur leur rythme et leurs envies. Non, on ne restera pas trois heures à table, on sait bien que ce genre de dîners sans fin les fatigue. On leur propose de faire autrement : un apéro pour le 24, un plat simple mais délicieux le 25. Ils choisissent l’heure, le menu, la durée, bref on les inclut autant que possible afin qu’ils se sentent désirés et indispensables. Ils persistent dans leur refus ? On respecte. On a des plans B.

Leur rendre visite avant les festivités. Ce qu’il nous faut, c’est désacraliser la fête familiale, faire renaître l’envie. Autour de la date, on se permet donc une petite incursion dans leur monde et on ne vient pas les mains vides. On apporte une bûche, des cadeaux sans prétention qui montrent notre attention. Rien de mirobolant, rien de clinquant. Mais on fait un geste. Et on leur répète doucement qu’ils restent les bienvenus à la fête.

Les appeler le jour J. Ils campent sur leurs positions et n’ont définitivement pas envie de participer aux agapes ? On accepte leur décision. Simplement, en début de soirée, alors que tout le monde est réuni, on leur passe un coup de fil collégial pour dire qu’on pense à eux et qu’on les aime. Et dans les jours qui suivent, on leur rend visite, on leur montre des photos et on leur raconte la soirée, les petites anecdotes…

À ne pas faire

Débouler par surprise à vingt avec des cadeaux et des guirlandes. Ce genre de fantaisie est bon pour ceux qui aiment la fête, justement. Or nos parents n’en ont pas (ou plus) envie. Ils redoutent certainement le bruit, le mouvement, le monde… Reproduire ces nuisances en s’incrustant dans leur quotidien constitue probablement une violence. On la leur épargne, même si la perspective d’un Noël sans eux nous rend malheureux.

Leur reprocher de nous briser le cœur. Pas de culpabilisation. Ce n’est pas digne de nous ! Et puis, soyons honnête : n’y a-t-il pas des moments où, nous aussi, on a rêvé de se dispenser de ces satanés réveillons ? Considérons qu’il existe certains privilèges liés à l’âge, et parmi eux, celui de réussir à se libérer enfin des contraintes sociales et familiales.

Bouder pendant des semaines. Colère, déception, tristesse, les émotions que peut susciter leur désertion ne manquent pas. Mais nos parents méritent-ils pour autant notre mine contrariée et nos silences obstinés ? À leur âge, le rageur « Ça leur apprendra » ne fait plus ni chaud ni froid. Réveillon ou pas, mieux vaut leur faire la fête – plutôt que la tête – à chaque fois qu’on les voit.

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