Si le ghosting n’est pas reconnu par la science comme le type de rupture le plus douloureux, il n’empêche qu’un silence radio de la part de notre crush ou de notre partenaire heurte notre psyché et notre estime de soi au plus profond.
Pour rappel, cette méthode de largage est « une façon de mettre fin à une relation avec quelqu’un soudainement en arrêtant toute communication avec lui« , comme le rappelle le Cambridge Dictionary.
Et il semblerait que ces dernières années, notamment depuis le boom des applications de rencontre et des réseaux sociaux, se déguiser en fantôme pour mettre fin à une relation amoureuse soit presque devenu tendance, tant les témoignages pullulent. De ce fait, les chercheurs se sont penchés sur les différentes caractéristiques présentées par les personnes privilégiant cette manière de rompre.
Dans un article pour Psychology Today, le psychologue Seth Gillihan compile plusieurs études sur le sujet afin de dégager « les critères pour reconnaître un serial ghoster« .
Comment savoir si votre moitié va vous ghoster ?
Tout d’abord, il reprend les recherches d’une équipe américaine, publiées dans le Journal of Social and Personal Relationships en 2018 arguant que les personnes « évitantes » ont plus tendance à ghoster leurs partenaires. « Ce sont ceux qui fuient le conflit ou les conversations inconfortables« , précise le psychologue.
De cette étude, le psychologue Seth Gillihan tire deux autres critères : les croyances et l’ambition amoureuse, « les personnes qui pensent que les partenaires sont ou ne sont pas faits l’un pour l’autre sont plus susceptibles de ghoster » et les personnalités en proie au stress et à l’anxiété, « ces personnes ont tendance à craindre les retombées d’une rupture et choisissent d’éviter cette douleur pour se protéger », interprète le spécialiste.
Une autre étude, également parue dans le Journal of Social and Personal Relationships, mais cette fois-ci en 2021 avance qu’un partenaire plus jeune que vous est aussi plus susceptible de disparaître du jour au lendemain. « Toutefois, on ne peut pas prouver un véritable effet d’âge attestant qu’il y a moins de risque à mesure que les personnes vieillissent », nuance l’étude.
Ces mêmes travaux notent qu’il en va de même pour les personnes ayant vécu des ruptures difficiles « où les explications n’ont pas été données ou acceptées ». « Ils ont appris qu’être direct ne fonctionnait pas, alors ils adoptent l’approche passive », souligne l’étude. Enfin, le fait de ne pas avoir de « réseau partagé » avec votre moitié (amis en commun, loisirs, environnement de travail similaires) peut également être un danger. « Si vous n’évoluez pas dans les mêmes cercles, ils peuvent tout simplement quitter votre vie sans crainte de vous recroiser« , note le psychologue.
Des critères pluriels à nuancer
Cependant, la liste établie par Seth Gillihan est à nuancer. S’il existe des caractéristiques annonciatrices d’un ghosting d’après plusieurs études, il n’existe aucun lien de causalité avancé par les chercheurs cités par le psychologue, ni même confirmé par sa propre expertise.
« Il est important de noter que nos conclusions mettent l’accent sur une perspective nuancée du ghosting. Ceux qui utilisent cette méthode ne le font pas toujours avec une intention mauvaise ou nuisible, mais plutôt pour se protéger. De plus, ce comportement peut aussi découler de la multiplicité des réseaux sociaux et des applications de rencontre », prévient l’étude de 2021. Une réserve qui souligne qu’il reste donc compliqué de mettre tous les ghosters dans le même panier.
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