Les Anneaux de Pouvoir : que valent les premiers épisodes de la série Le Seigneur des Anneaux ?

Huit ans après Le Hobbit et dix-neuf après Le Seigneur des Anneaux, l’univers de J. R. R. Tolkien revient sur petit écran dans Les Anneaux de Pouvoir, une production Amazon Prime Video. Gros plan sur les deux premiers épisodes, disponibles ce vendredi 2 septembre.

Il aura fallu attendre près d’une décennie, mais les portes de la Terre du Milieu sont enfin rouvertes. Ce vendredi 2 septembre, le service de VOD Amazon Prime Video lève le voile sur Les Anneaux de Pouvoir, sa nouvelle série tirée de l’univers de J. R. R. Tolkien et portée sur époque antérieure à Frodon, Sam et Aragorn de plus de sept millénaires. Le show, vendu comme le programme le plus cher de l’histoire de la télévision, s’ouvre sur une carte grandiose de la Terre du Milieu, tandis qu’une voix off survole d’un ton mystique la riche et complexe histoire des Hommes, des Nains, des Elfes et des Hobbits. Un prologue qui n’est pas sans rappeler l’introduction de La Communauté de l’Anneau, en 2001, et qui coche d’entrée de jeu la case nostalgie. De quoi réjouir les puristes sans désarmer les néophytes.

S’ouvrent alors plusieurs arches narratives, quatre en tout, qui viennent poser décor, contexte et personnages. La première met en scène l’elfe Galadriel (Morfydd Clark), qui, après la mort de son frère Finrod face à Sauron, sillone la Terre du Milieu pour le venger. En parallèle, son ami, Elrond (Robert Aramayo) est sollicité par le maître forgeron Celebrimbor (connu par les plus aguerris pour avoir créé les Trois Anneaux des Elfes) pour un projet d’envergure, tandis qu’Arondir (Ismael Cruz Córdova), un troisième elfe posté en terre d’hommes pour garder un œil sur ses anciens ennemis, essaye de protéger l’humaine Bronwyn, dont il est amoureux. Enfin, le téléspectateur est propulsé en anciennes terres "piévelus", à l’époque où les Hobbits n’en portaient pas encore le nom. L’une d’entre eux, la jeune et intrépide Nori Brandyfoot (Markella Kavenagh), voit alors son quotidien bouleversé par un homme qui lui tombe littéralement du ciel…

Morfydd Clark en digne successeure de Cate Blanchett

Tout un programme, dans lequel un visage plus que les autres se démarque dans l’assemblée : celui de Morfydd Clark. Le regard aussi perçant que son emblématique prédécesseure, Cate Blanchett, la jeune interprète de Galadriel relève haut la main le défi de lui succéder. Certes, sa Galadriel n’a pas la sagesse et la grâce de celle de la trilogie cinématographique, mais elle en a le charisme et la détermination. Captivante, cette nouvelle version de l’Elfe aux cheveux d’argent semble regorger de mystères, au point de ne se dire qu’une chose après deux épisodes : à quand la suite ?

"À quand la suite ?" C’est aussi ce que l’on se dit en découvrant les décors. Dix-neuf ans après la trilogie de Peter Jackson, Les Anneaux de Pouvoir use de toute l’artillerie de son époque pour offrir aux spectateurs une Terre du Milieu plus vraie que nature. Le tout en restant fidèle aux écrits de Tolkien et même aux fondamentaux posés par Peter Jackson. Océan sans fin, montagnes étincelantes, cités majestueuses, les décors numériques et réels (tournés en Nouvelle-Zélande, comme l’avaient été les films dans les années 2000) ont tout de spectaculaire. Il n’y a pas à dire, chaque centime des 465 millions de dollars qu’ont coûté cette première saison a été utilisé à bon escient…

Néanmoins, face à ce décor – presque trop – parfait, difficile de ne pas s’interroger. En dépensant sans compter, Amazon n’en a-t-il pas oublié l’essentiel… à savoir l’univers ? Avec ses héros sans défaut, ses love stories un peu trop évidentes et son esthétique supercalibrée, Les Anneaux de pouvoir prend un virage risqué. Un virage assumé néanmoins, qui, même s’il est difficile de se faire un avis en seulement deux épisodes, s’annonce dès à présent prometteur.

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