Le ministère de la Santé envisage d’ajouter l’endométriose à la liste des affections de longue durée (ALD). Une reconnaissance institutionnelle indispensable pour une meilleure prise en charge des femmes atteintes.
Voilà une mesure attendue de pied ferme. Si l’on en croit une dépêche de l’agence de presse spécialisée dans la santé APMnews, relayée par le site Numérama, le ministère de la Santé envisagerait de reconnaître l’endométriose comme affection de longue durée (ALD). Mercredi 29 juillet, Olivier Véran a notamment annoncé devant le Sénat avoir demandé à son ministère d’évaluer cette possibilité.
Si cela se confirme, les démarches des femmes atteintes d’endométriose devraient être simplifiées et leur traitement intégralement remboursé. Comme le souligne l’Assurance maladie, l’ALD concerne des maladies «dont la gravité et/ou le caractère chronique nécessitent un traitement prolongé et une thérapeutique particulièrement coûteuse», à l’instar de la sclérose en plaques, la mucoviscidose ou encore le diabète de type 1 et de type 2.
Une maladie handicapante
Une telle reconnaissance serait une victoire de taille pour les associations et les malades, qui se battent depuis des années pour obtenir la prise en charge des affections de longue durée. «Or, l’endométriose, n’est toujours pas reconnue comme telle alors qu’il s’agit bien d’une maladie gynécologique chronique, évolutive, handicapante, douloureuse et incurable», déplore l’association ENDOmind France dans un communiqué publié le 28 juillet.
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Le tabou demeure
Sous-estimée, mal diagnostiquée, l’endométriose reste une maladie taboue. Elle touche pourtant des millions de femmes en âge de procréer. En France, on estime qu’une femme sur dix souffre de cette affection qui se caractérise par la présence de l’endomètre, muqueuse normalement située à l’intérieur de l’utérus, en dehors de la cavité utérine. Incurable, elle peut générer des lésions douloureuses et de l’infertilité.
Conscient du problème, plus de 250 sénateurs et de députés avaient d’ores et déjà adressé une lettre ouverte à Olivier Véran fin juillet. Ils lui demandaient d’ajouter l’endométriose à la liste des ALD. Et visiblement, leurs voix ont été entendues.
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