- Silvio Berlusconi est mort d’une leucémie ce lundi 12 juin 2023.
- Le milliardaire italien était, entre autres, un magnat des médias.
- « La télé de Berlusconi était luxueuse, époustouflante, avec de jolies robes et des perruques, ça faisait rêver les Italiens. C’était super bien payé en plus », confiait Amanda Lear, fin mai, à 20 Minutes.
Avant la politique, il y a eu la télévision. Silvio Berlusconi, mort d’une leucémie ce lundi à l’âge 86 ans, a marqué l’histoire du petit écran italien. Celui qui a créé en 1974 Telemilano, une chaîne émettant uniquement en Lombardie, a lancé, en 1980, Canale 5, la première chaîne de télévision privée à l’échelle nationale. Il a ensuite racheté Italia 1 au groupe Rusconi et Rete 4 au groupe Mondadori, respectivement en 1982 et 1984.
Le magnat avait un sens du divertissement très patriarcal, ne rechignant pas à faire apparaître des femmes dénudées à l’antenne. La grille des programmes était construite « sur le même modèle que celui des tabloïds anglais, en amenant la vie quotidienne sur les petits écrans », souligné à l’AFP Carlo Alberto Carnevale Maffè, professeur à l’Université Bocconi de Milan. Là où ses admirateurs voyaient de la légèreté, ses contempteurs critiquaient l’artificialité.
« La télé de Berlusconi était luxueuse, époustouflante, avec de jolies robes et des perruques, ça faisait rêver les Italiens. C’était super bien payé en plus », racontait Amanda Lear, fin mai à 20 Minutes. L’artiste française a fait sa connaissance au début des années 1980. « Il m’avait vue dans une émission sur Télé Monte Carlo dans laquelle je faisais des interviews en français, en anglais et en italien. Il m’a dit : « Venez à Milan, j’ai besoin de quelqu’un comme vous » », se remémorait-elle. Elle a ainsi présenté Premiatissima en 1982 et 1983 sur Canale 5, première étape de sa carrière d’animatrice en Italie.
« Après, il a pété les plombs »
« A l’époque, il était un bon patron de chaîne et ne faisait pas de politique. Après il a pété les plombs », a ajouté Amanda Lear auprès de 20 Minutes, faisant référence aux scandales sexuels et aux procès qui ont terni l’image de Silvio Berlusconi.
L’homme de médias a tenté de développer son empire télévisuel hors des frontières transalpines, avec plus ou moins de succès. Si Telecinco, lancée en 1989 en Espagne, existe encore aujourd’hui, La Cinq n’aura fait partie du paysage audiovisuel français que de 1986 à 1992.
« Son grand défaut, c’est qu’il n’a jamais compris ni le numérique ni la télévision payante comme Sky et Netflix », manquant une révolution cruciale, note Carlo Alberto Carnevale Maffè.
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