- France 2 diffuse ce mercredi, dès 21h05, L’école de la vie, une série produite par Nagui.
- Cette série suit un prof d’histoire-géo (incarné par Guillaume Labbé), qui doit surmonter un drame personnel.
- Le lycée est une arène qui permet à chaque épisode d’aborder un problème sociétal au travers le parcours d’un élève.
La salle des profs est bondée à la télé ! Après Sam puis Le Remplaçant sur TF1 et La Faute à Rousseau sur son antenne, France 2 lance ce mercredi à 21h05 une nouvelle série scolaire, L’école de la vie. Dans cette fiction en six épisodes de 52 minutes, Guillaume Labbé (vu récemment dans Je te promets) campe Vincent Picard, un professeur d’histoire géographie, qui, à la suite d’un drame personnel, s’investit corps et âme dans la vie de ses élèves.
« Cette série parle de profs, cela me touche. Ils sont pour moi les piliers du monde de demain », raconte Nagui, qui a produit L’école de la vie, et avec lequel 20 Minutes s’est entretenu lors d’une conférence de presse virtuelle organisée par la chaîne.
Cette nouvelle fiction est adaptée, « extrêmement librement », selon Anne Holmes, la directrice de la fiction de France TV, de 30 vies, un téléroman venu du Québec, qui compte 11 saisons et quelque 660 épisodes, diffusés sur un rythme quotidien entre 2011 et 2016. « On a surtout pris le personnage », résume-t-elle.
Un prof en plein deuil
Vincent Picard est un enseignant apprécié de ses élèves qui s’apprête à accueillir son premier enfant avec sa femme, Justine (Émilie Dequenne). Alors que cette dernière meurt en couche, le jeune père retourne sous le choc au lycée le lendemain, sans rien laisser transparaître.
Pour se préparer au rôle, Guillaume Labbé a lu des livres et a contacté une association qui accompagne des personnes endeuillées. « Cela m’a permis de mettre le scénario à l’épreuve de la réalité et de répondre aux questions que je me posais, raconte-t-il. Comment le psychisme répond face à un événement violent et peut être dans le déni ? Quelles sont les différentes étapes du deuil ? »
Vincent Picard peut compter sur le soutien du personnel du lycée, et notamment de Léo, le prof d’EPS (Bruno Sanches, tout en sensibilité après nous avoir fait rire dans les pastilles Catherine et Liliane au côté d’Alex Lutz sur Canal+). « Entre eux, il y a une sorte d’amitié fraternelle. Ils s’équilibrent. La chance que Vincent a, c’est que Léo ne le lâche pas », résume-t-il. Ce douloureux parcours est ponctué par Beaux, un titre original et mélancolique signé
Clara Luciani. « J’avais envie que la musique soit belle dans la série, cela doit être un vice chez moi », rit l’animateur de Taratata.
Un prof ancré dans le quotidien
C’est surtout dans la salle de classe que Vincent Picard va se reconstruire. L’enseignement va devenir « une échappatoire à son drame personnel », analyse Guillaume Labbé.
« Les professeurs grandissent aussi au contact des élèves », souligne Nagui, lui-même fils d’enseignants. Loin d’être un énième héritier de Robin Williams dans Le Cercle des poètes disparus, le héros de L’école de la vie est un prof réaliste, ancré dans le quotidien. « Je le vis comme un hommage à mes parents qui ne sont plus là, sans en faire une affaire personnelle évidemment, glisse le producteur. Il était essentiel pour moi de ne pas trahir ce qu’est le travail des profs aujourd’hui. »
Et Nagui de poursuivre : « Quels que soit les problèmes à la maison, il faut être présent pour les élèves, disponible en dehors des heures de cours. C’est ce sacerdoce que l’on met en avant. » « On ne voulait pas d’un superhéros, mais d’un accompagnant qui est là pour révéler le problème et donner des outils », relate la productrice Stéphanie Chartreux.
Des élèves, des parents et des profs issus des minorités
« On a plusieurs points de vue, celui des professeurs, des parents et des adolescents », poursuit-elle. L’occasion de montrer de nombreux personnages issus des minorités LGBT ou ethniques. Et, saluons-le, sans que cela soit un sujet. « On voulait être le reflet du monde contemporain. On ne voulait pas faire une classe aseptisée, une classe comme elle n’existe pas », souligne Anne Holmes.
Les jeunes comédiens qui composent la classe (Louison Grimaldi, Camille Léon-Fucien, Hanane El Yousfi, Abdel Bendaher, etc.) donnent une belle énergie aux scènes de classe. « « J’ai été bouleversé par la qualité de jeu de cette génération », confie Nagui. Dans le rôle des parents, ont été recrutés de nombreux guests tels que Déborah François, François Berléand, Marc Lavoine ou Florence Pernel.
Des problèmes sociétaux d’aujourd’hui
De façon classique pour le genre, le lycée est une arène qui permet à chaque épisode d’aborder un problème sociétal au travers le parcours d’un élève. « On est dans une école, mais ce qui est important ce n’est pas tant les arcanes de l’école, les devoirs, les programmes, mais plutôt la manière dont les êtres humains s’entraident, se soutiennent et grandissent ensemble », estime Nagui.
« On a choisi un prof d’histoire-géo parce que cela permettait aux auteurs pour créer des passerelles entre les cours et les sujets sociétaux qu’on voulait aborder », raconte le directeur de collection Marc Michaud.
De la lycéenne influenceuse qui gagne plus que ses profs en passant par l’inceste, le harcèlement ou la radicalisation d’extrême droite, « le plus important était la justesse, que ce soit le plus proche possible de ce que peuvent vivre ces ados et leurs parents », souligne Stéphanie Chartreux. Le message de la série ? « C’est souvent par le dialogue qu’on arrive à trouver des solutions », note Marc Michaud. « Notre société se construit grâce à nos professeurs et aux valeurs qu’ils nous transmettent », renchérit Nagui, qui souhaite explorer plein de nouvelles thématiques en saison 2. « On réfléchit à la suite. A chaque saison, on mettra en lumière un nouveau professeur avec une nouvelle classe d’élèves pour montrer la pluralité du métier », conclut sa collaboratrice Stéphanie Chartreux.
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