Depuis le confinement, les plateformes de visioconférence explosent en fréquentation. Drôles au début, les intrusions dans les réunions virtuelles, appelées Zoombombing, ne font plus rire aujourd’hui.
Déjà sollicitée pour le télétravail, la plateforme Zoom, a enregistré en avril un record de trafic dans le monde entier grâce au confinement. Réunions de bureau, cours à distance, apéro entre amis, commémorations, offices religieux, personne ne peut passer à côté du phénomène. Mais tout succès (l’application génère 300 millions de connexions) apporte son lot de hackers.
Ces derniers ont mis en lumière les limites de cette application : failles de sécurité, revente de mots de passe sur le « dark Web », partage des données à Facebook… L’entreprise américaine a dû réagir rapidement ces dernières semaines pour renforcer la sécurité de ses appels en visioconférence. Malgré toutes les mesures mises en place, les Zoombombing (intrusions de personnes au sein des chats vidéos) continuent de se multiplier. Du canular léger, comme ceux de l’humoriste Malik Bentalha, aux intrusions malveillantes via l’outil de partage d’écran, il n’y a qu’un pas. Aujourd’hui, Zoom doit faire face, ces derniers jours, aux insultes racistes et antisémites, au harcèlement, ou encore à la diffusion de vidéos pédopornographiques.
Des intrusions qui ne passent pas
Sur Twitter, Facebook, Reddit et sur certains forums, des internautes s’échangent les identifiants de réunions Zoom qui ne sont pas protégées par un mot de passe. Ils se connectent ensuite aux sessions et détournent la fonction de partage d’écran pour perturber les réunions, certains allant jusqu’à lancer des incitations à la haine ou à diffuser des contenus pornographiques. « Cela fait déjà une dizaine de jours que ce phénomène a pris de l’ampleur aux États-Unis. Et ça devient aujourd’hui un sujet très préoccupant en France« , déclare Noémie Madar, présidente de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF).
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