La salle dans laquelle est exposé le célèbre tableau Guernica de Pablo Picasso au musée national centre d’art Reina Sofía de Madrid (Espagne) va-t-elle devenir aussi bondée que celle qui accueille La Joconde de Léonard de Vinci au Louvre à Paris ? Sur impulsion de Manuel Segarde, le nouveau directeur de l’établissement depuis juin 2023, les visiteurs sont en effet désormais autorisés à photographier le chef-d’œuvre, rapporte Euronews. Cela vient ainsi mettre fin à trente et un ans d’interdiction.
Hoy hace 42 años que #Guernica de Pablo Picasso llegó a España. En nuestra web #RepensarGuernica puedes seguir descubriendo su historia y, gracias a la herramienta Gigapixel, todos sus detalles.https://t.co/ElnxlnT3yc#CelebraciónPicasso #AñoPicasso #Picasso50 @celebrapicasso pic.twitter.com/TwFoH4BmIR
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Limiter les regroupements
Peint en 1937 en hommage aux personnes décédées à Guernica lors de la guerre civile espagnole de 1936 à 1939, le tableau avait ensuite été restauré et exposé au Museum of Modern Art de New York, avant de revenir en Espagne en 1981. D’abord placé au musée du Prado de Madrid, il a finalement intégré le musée Reina Sofía en 1992.
Dès son arrivée, le musée avait mis en place une interdiction de photographier l’œuvre, avec ou sans flash. L’objectif de cette mesure était de limiter les regroupements trop importants dans la salle d’exposition. Mick Jagger, des Rolling Stones, avait ainsi été vivement critiqué après avoir posté sur les réseaux sociaux une photo de lui avec le tableau lors d’une visite privée en juin 2022.
Está prohibido fotografiar el Guernica a no ser que seas Mick Jagger. O lo que es lo mismo, la Libertad de Madrid es solo para los millonarios. pic.twitter.com/7o16uyyTu1
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Améliorer l’accessibilité photographique
Finalement, Manuel Segarde, le nouveau directeur du musée Reina Sofía a souhaité changer d’approche, désirant permettre aux visiteurs de garder un souvenir de leur venue. « L’art est constamment médiatisé par des appareils photos, que ce soit lors d’un concert ou de tout événement culturel. Il n’est pas logique que Guernica n’ait pas le droit à un traitement similaire », a-t-il souligné. Guernica, comme toutes les autres œuvres de la salle, peut donc désormais être photographiée.
Plus encore, Manuel Segarde espère atteindre une « accessibilité photographique » totale, notamment pour le jeune public, dont il estime que les écrans sont leur « manière d’appréhender la réalité ». Pour l’heure, si les photos sont autorisées, l’utilisation de flashs, de dispositifs de stabilisation, de perches à selfies et de trépieds restent interdits.
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