Cette discipline d’origine japonaise corrige les déséquilibres de l’organisme par des pressions sur des points clés du corps. Hervé Ligot, auteur du grand livre du shiatsu et du do-in, nous éclaire sur cette pratique qui a pour objectif de nous garder en bonne santé.
Comme bon nombre de thérapies douces, le shiatsu a le vent en poupe. Pour appréhender cette discipline originaire du Japon, qui permettrait de maintenir un bon état de santé par de simples pressions exercées sur des points clés du corps, nous avons posé des questions à Hervé Ligot, auteur de l’ouvrage Le grand livre du shiatsu et du do-in, (ed.Leduc).
D’où vient le shiatsu ?
« Le shiatsu est relativement récent, tout du moins dans sa version moderne, il s’appuie sur des bases théoriques de l’énergétique orientale », explique Hervé Ligot. Le shiatsu s’est développé au Japon au siècle dernier, sous l’impulsion de maîtres, Tenpeki Tamai d’abord, puis Tojiru Namikoshi, qui ouvre en 1925 la première clinique du Shiatsu.
Au Japon, il existe même un diplôme d’état, créé en 1955, ainsi qu’un livre officiel, Théorie et pratique du shiatsu, publié par le ministère japonais de la santé. Il définit la discipline comme suit : « Le shiatsu est une technique qui utilise les doigts et les paumes des mains, pour exercer des pressions en des points déterminés, avec l’objectif de corriger des irrégularités de l’organisme, de préserver et d’améliorer l’état de santé et de contribuer à l’amélioration d’états morbides spécifiques. »
Une médecine « non conventionnelle » enseignée en France
En France, c’est dans les années 1970 que les premiers pionniers introduisent le shiatsu, grâce aux maîtres japonais Shizuto Masunaga ou Oashi pour les États-Unis. Désormais enseigné sur tous les continents, le shiatsu est reconnu comme l’une des huit disciplines alternatives dignes d’intérêt par la résolution européenne Lannoye et Collins, du 29 mai 1997, dans le domaine des médecines non conventionnelles.
« Pour le corps médical, le shiatsu a commencé à être évalué comme une thérapie complémentaire », précise Hervé Ligot. En France, La Fédération Française de Shiatsu Traditionnel (FFST) régit depuis 1994 la pratique. On compte plus de 70 écoles et près de 500 praticiens certifiés. Cette certification de la FFST est un gage de compétence et de sérieux.
Plusieurs styles de shiatsu pour une prise en charge globale
Le shiatsu agit manuellement sur les déséquilibres énergétiques, explique Hervé Ligot, par des techniques très diverses : pressions, frictions, mobilisations et étirements très doux exercés sur les canaux énergétiques appelés « méridiens » et les points d’acupuncture qui les constituent. Littéralement, le mot shiatsu est constitué de shi (doigts) et atsu (pression). Cela suffit à définir toute la discipline.
Il existe plusieurs styles de shiatsu : le Zen-Shiatsu accorde une place prépondérante au domaine émotionnel, par exemple. Le shiatsu prend en charge une personne d’une manière globale. « Confiance et respect permettent d’instaurer une relation authentique entre le patient et le praticien, qui peut alors exercer un toucher empathique et libérateur », confie Hervé Ligot.
Les (nombreux) bienfaits du shiatsu
Le shiatsu, tout comme le do-in (une pratique d’auto-massage proche du shiatsu, qui lui, se pratique à deux), entretiennent l’état de bonne santé. Il réduit le stress, il renforce les défenses immunitaires. Il apporte détente physique et mentale, stimule la circulation sanguine et lymphatique.
On observe aussi une amélioration des douleurs, notamment dorsales, un meilleur fonctionnement digestif et intestinal. Globalement, il confère une sensation de bien-être et de sérénité, améliore le sommeil et calme les émotions.
Le shiatsu, pour qui ?
De plus en plus de personnes ont recours au shiatsu, en cabinet. Tout le monde peut y voir un intérêt, comme soin d’entretien de la santé. De nombreuses mutuelles prennent d’ailleurs en charge ces séances aujourd’hui. Le shiatsu est également pratiqué dans de nombreux hôpitaux, maisons de retraite, dans le monde du sport également où il est utile pour la récupération ou la préparation à la compétition. Les séances de shiatsu restent agréables et douces et constituent un moment de bien-être, pour soi.
Pour s’y mettre, il faut savoir que le shiatsu se pratique à deux, un donneur et un receveur. Si l’on souhaite profiter d’une séance, le meilleur moyen de trouver un praticien est de chercher sur le site de la FFST*. Si au contraire, on a envie d’apprendre, on peut aussi trouver une école sur le site de la FFST. Le livre d’Hervé Ligot donne aussi quelques pistes et des exercices abordables. À l’inverse, le do-in se pratique tout seul. On peut facilement trouver un cours de do-in à proximité de son domicile puis répéter les gestes chez nous.
Quelles contre-indications à la pratique du shiatsu ?
« Pour le shiatsu, il existe quelques rares contre-indications absolues, comme les appareillages cardiaques, les détresses respiratoires importantes ou les signes d’une phlébite », explique Hervé Ligot. Mais, rassure-t-il, « la plupart sont des contre-indications dites relatives car le praticien en tiendra compte dans sa façon de travailler ». De plus, les praticiens sont formés pendant quatre ans et sont capables de rediriger un patient vers le corps médical si besoin.
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* http://www.ffst.fr
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