Le sexe vite fait, bien fait, un autre plaisir à découvrir après 50 ans !

Faire l’amour en « cinq minutes douche comprise », cela ne fait pas forcément rêver ! Et pourtant, en osant dépasser nos préjugés, on peut avoir de très bonnes surprises.

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Lorsqu’on nous interroge sur nos goûts sexuels, nous affirmons sans ciller qu’on aime quand ça dure (très) longtemps. Ça, c’est la version officielle. Ou la version de nous-mêmes datant d’il y a quelques années quand on avait de l’énergie à revendre. Car même si on ne se l’avoue pas vraiment, aujourd’hui, les étreintes rapido presto nous tenteraient plus. Grand bien nous fasse : elles portent en elles la promesse de délices inédites.

Légèreté retrouvée

A un âge de la vie où nous ne sommes plus forcément animées par un appétit sexuel effréné, le premier pas peut coûter. Non pas que nous n’ayons plus envie de faire l’amour. Nous sommes juste gagnées par une certaine langueur (sans doute aussi un peu de paresse) qui peut nous pousser à préférer un bouquin aux galipettes. Ces dernières demandent de s’engager entièrement, de mobiliser son corps et son esprit. Ce n’est pas rien ! « Bien souvent, nous continuons au fil des années à nous soumettre à un scénario écrit au tout début du couple : tout doit être parfait, les positions multiples et variées, sinon, on a l’impression de régresser. Malheureusement, ce type de rituel peut finir par devenir lourd et inhibant : de peur de ne pas assurer, on préfère s’abstenir« , note la sexologue Valérie Cordonnier. Alors que si nous savons que les câlins ne dureront pas une éternité et seront plutôt du genre court et explosif, nous pouvons trouver là une bonne motivation à nous lancer. « Pratiquer le sexe rapide, c’est oser se libérer d’exigences qui nous enferment et donc s’offrir de la légèreté« , encourage-t-elle.

Libérée, délivrée…

Certaines trouveront dans les ébats express un autre bénéfice : l’absence de préliminaires ou au moins leur brièveté. On peut les adorer parce qu’ils boostent notre excitation. Ou ne pas en raffoler parce qu’ils nous ennuient ou, pire, refroidissent notre ardeur. Or, admettre que ce soi-disant passage obligé d’une sexualité féminine accomplie nous assomme n’est pas aisé et même un peu honteux.

« En matière de sexualité, une femme « bien » est censée prendre son temps, faire preuve de romantisme, de raffinement. Celle qui affiche trop clairement qu’elle est pressée de prendre son plaisir est considérée comme trop animale, trop cash. On dit d’elle qu’elle a une sexualité masculine, ce qui est loin d’être un compliment dans l’inconscient collectif« , analyse Valérie Cordonnier. Avec les étreintes fugaces, plus besoin de se justifier : aller droit au but, c’est justement leur philosophie ! « Etre capable d’accéder vite au plaisir est un signe de maturité sexuelle. Cela signifie qu’on se connaît bien, qu’on sait exactement ce qu’on aime et qu’on a des fantasmes prêts à dégainer« , souligne-t-elle. Alors, pas la peine d’en avoir honte.

Libido stimulée

Même pratiquées dans son lit, ces galipettes accélérées convoquent fatalement des fantasmes torrides. Des scénarios débridés d’amour « à la hussarde », sur une table, contre un mur, sous la douche, dans un ascenseur, etc., dans lesquels notre homme nous attrape par surprise, sans qu’on n’ait rien demandé. « Même si les mentalités ont beaucoup évolué, certains fantasmes ancestraux restent bien ancrés. Celui de la femme qui se fait « prendre » avant qu’elle n’ait le temps de réfléchir est l’un de ceux-là. S’il perdure, c’est parce qu’il permet aux femmes de se dédouaner de leur propre désir, de ne pas en assumer la responsabilité« , explique la sexologue.

De l’imaginaire à la réalité, le pas pourrait-il être franchi ? Allons-nous sortir du lit pour assouvir nos envies précipitamment, dans des endroits insolites ou interdits ? « Pas nécessairement mais cette forme de sexualité a quand même tendance à bousculer les habitudes. Par exemple, elle peut inciter à avoir des relations sexuelles impromptues au beau milieu de la journée« , avance Valérie Cordonnier. Carrément excitant, non ?

Sensations partagées

Reste maintenant à faire comprendre à notre chéri que les ébats expéditifs, on n’a rien contre, bien au contraire. « Quand une femme souhaite s’inscrire dans le registre d’une sexualité allant droit au but, elle doit miser sur une invitation très directe, surtout pas allusive. Un baiser profond, une main posée sur les fesses ou le sexe de son conjoint : il comprendra parfaitement où elle veut en venir et ce qu’elle attend« , suggère-t-elle.

Notre homme devrait se laisser persuader sans trop de difficulté : pour lui, la question de savoir si son érection tiendra assez longtemps pour nous satisfaire est souvent angoissante. Cela peut même parfois le faire renoncer, par crainte d’une bérézina. Lui offrir la promesse de galipettes furtives lui permettra de les aborder gonflé à bloc de confiance en lui et, ainsi, de donner le meilleur de lui-même. On ne devrait pas regretter notre invitation…

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