Le Sénat vote l’interdiction des signes religieux en sorties scolaires pour les parents accompagnateurs

Ce mardi 29 octobre, le Sénat a adopté en première lecture par 163 voix contre 114 une proposition de loi visant à interdire le port de signes religieux par les parents accompagnateurs durant les sorties scolaires.

Contre toute attente et à l’encontre de l’avis du ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer, le Sénat a voté l’interdiction de signes religieux pour les parents accompagnateurs en sorties scolaires. Douglas Potier, collaborateur de la sénatrice Jacqueline Eustache-Brinio, à l’initiative de ce projet de loi, a assuré à LCI ce matin : « Cette proposition de loi de dix pages n’a absolument aucun rapport avec l’attentat perpétré à Bayonne lundi. Elle concerne l’école, les sorties scolaires, la protection des enfants dans le cadre des sorties scolaires qui font partie du temps scolaire, ça n’a absolument rien à voir avec le reste. Elle sera donc bien proposée, et examinée dès 14h30. » Cela intervient également alors que la question du port du voile est, à nouveau, au coeur des débats. Cette après-midi, cette proposition de loi interdisant les signes religieux des parents accompagnateurs de sorties scolaires a été voté par le Sénat, qui est en majorité de droite.

Une proposition de loi qui stigmatise ?

Pourtant, le gouvernement ne semble pas être favorable à cette proposition de loi. Bien que la droite tente de faire pression sur le président de la République à propos de la laïcité, le ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer a affirmé, s’opposer à cette loi : « En allant au-delà du nécessaire, une loi serait contre-productive parce qu’elle enverrait un message brouillé aux familles. En effet, nous voulons rapprocher les familles des écoles et c’est là la meilleure chance d’accomplir le projet républicain. » expliquait-il déjà avant la mise en examen cet après-midi de la proposition de loi au Sénat. Il affirme donc de nouveau son opposition à cette loi qui, d’après beaucoup, auraient peu de chance d’être votée dans les mêmes conditions à l’Assemblée. En effet, celle-ci est dominée par la majorité présidientielle, ce qui pourrait changer la donne.

Lors du débat autour de cette loi, ce mardi 29 octobre, la sénatrice ex-socialiste des Bouches-du-Rhône, Samia Ghali a pris la parole pour affirmer que « cette proposition de loi n’avait pas lieu d’être parce qu’elle stigmatise » selon elle.

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