Le nouveau musée du Gévaudan fait la part belle à la bête

  • La « Bête du Gévaudan » est la vedette du nouveau musée qui s’ouvre à Mende, la préfecture de la Lozère.
  • Présenté(s) comme un homme déguisé en loup, un gigantesque chien, un lion ou une hyène, « le » ou « les » mystérieux animaux auraient fait 87 morts pour plus de 250 attaques entre 1764 et 1767.
  • Il aura fallu vingt-sept ans pour que renaisse l’idée d’un musée, que les œuvres soient sauvegardées, puis que l’ex-musée soit rénové et agrandi.

« Non-élitiste », « surprenant » et « fondé sur une solide base scientifique » selon sa directrice, le nouveau musée du Gévaudan, qui s’ouvre mardi à Mende, retrace l’histoire de cette province d’Ancien régime, en faisant la part belle à la « bête » qui a terrorisé la France de Louis XV.

Les visiteurs pourront découvrir 500 objets sélectionnés parmi les 16.000 de la collection, issue en grande partie des réserves de la Société des Lettres, des Sciences et des Arts de la Lozère. Cette société savante a été fondée au début du XIXe siècle.

Plus de 250 attaques recensées au XVIIIe siècle

Vedette des lieux : la « Bête du Gévaudan ». Tour à tour présenté comme un homme déguisé en loup, un gigantesque chien, un lion ou une hyène, « le » ou « les » mystérieux animaux, qui s’attaquaient notamment aux jeunes bergers, auraient fait 87 morts pour plus de 250 attaques entre 1764 et 1767, suscitant la stupeur et l’effroi bien au-delà des frontières de la province royale.

La légende de la « Bête du Gévaudan » fait désormais partie de l’identité de la région, comme l’attestent les livres de contes, disques, boîtes de biscuits et autre bouteilles d’alcool à son effigie rassemblés par le musée.

Un retour après 27 ans sans musée

Département de moyenne montagne du sud du Massif Central, la Lozère attire surtout les amateurs de grands espaces et de sports de plein air, beaucoup moins les passionnés de culture, en particulier depuis la fermeture du musée municipal en 1995. Il aura fallu vingt-sept ans pour que renaisse l’idée d’un musée, que les œuvres soient sauvegardées, puis que l’ancien établissement soit rénové et agrandi.

Le chantier a duré trois ans et coûté 12 millions d’euros, pris en charge par l’Etat, la ville, le département, la Région Occitanie et l’Union européenne. « Nous étions la seule préfecture de France sans musée. Pourtant, quand le temps n’y est pas, il faut bien pouvoir proposer des activités en intérieur », confie le maire de Mende, Laurent Suau (LREM).

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