Au moins 32 femmes ont porté plainte contre Émile Daraï, ancien chef du service de gynécologie-obstétrique de l’hôpital Tenon (Paris, XXe), pour violences sexuelles et psychologiques en consultation. Plusieurs décrivent des viols. Certaines le qualifient de « boucher ». 190 témoignages au total ont été récoltés par le collectif Stop aux Violences Obstétricales et Gynécologiques.
Émile Daraï a fait appel et a gagné
Ce mercredi 1er février 2023, franceinfo a appris, de sources concordantes, qu’Émile Daraï va pouvoir reprendre ses consultations privées de gynécologie.
Depuis sa mise en examen pour « violences volontaires par personne chargée d’une mission de service public » fin novembre dernier, ce spécialiste de l’endométriose avait l’autorisation d’exercer en consultations publiques, mais pas en privées. Émile Daraï a fait appel de cette décision et, comme franceinfo le révèle, la chambre de l’instruction lui a accordé le droit de reprendre ses consultations en libéral, le 18 janvier dernier.
Rappel de l’affaire
Démis de ses responsabilités de chef de service à la suite d’une enquête interne de l’AP-HP en décembre 2021, l’homme mis en examen est également placé sous contrôle judiciaire avec « interdiction de contact avec les victimes » et l’interdiction donc de faire de recevoir des patientes en privé.
D’après Le Monde, qui affirme avoir consulté les auditions issues de sa garde à vue dans les locaux du 2e district de police judiciaire de Paris, fin 2021, Émile Daraï se serait qualifié de « bouc émissaire » dans cette affaire, estimant que les accusations étaient « délirantes ». Le médecin, qui a également insisté sur son planning chargé, expliquant avoir parfois plusieurs consultations à gérer en même temps, s’est dit « déshonoré » par les fait dodnt il est soupçonné.
Lors de ses auditions en garde à vue en décembre 2021, que franceinfo a pu consulter, Émile Daraï avait aussi assuré qu’il respectait systématiquement le consentement de ses patientes et qu’il prévenait avant d’effectuer sur elles des gestes médicaux.
Vendredi 16 décembre 2022, franceinfo a révélé que le conseil de surveillance de l’assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) n’entendait pas suspendre le gynécologue Émile Daraï, comme le lui réclamait la veille Anne Souyris, adjointe en charge de la santé à la mairie de Paris, aussi vice-présidente de ce conseil de surveillance.
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