- Le distributeur ESC s’est fait une spécialité d’un cinéma gore radical avec « The Sadness », « Terrifier 2 » ou ce nouveau « Projet Wolf Hunting ».
- Ce film va encore plus loin dans le genre en confrontant des détenus et des policiers sur un bateau où erre une créature violente.
- Ce type d’expérience cinématographique a un public fidèle, averti et respectueux.
Mais où s’arrêteront-ils ? Après The Sadness et Terrifier 2, la firme ESC poursuit son exploration du gore qui tache et qui fait mal avec Projet Wolf Hunting de Kim Yeon-Sun, un film sud-coréen découvert au Festival de Gérardmer qui ferait presque passer ces deux précédents films pour des bluettes destinées aux écoles maternelles. Des détenus et des policiers qui effectuent un voyage en paquebot entre les Philippines et Séoul vont s’y entretuer avec un enthousiasme gaillard sur fond d’expériences militaires.
« Voir ce type de films en salles est une véritable expérience de cinéma, explique à 20 Minutes Victor Lamoussière, responsable de la distribution cinéma chez ESC. On nous traitait de fous quand on a sorti The Sadness mais le public est venu ! » 50.000 entrées pour The Sadness et 70.000 pour Terrifier 2 constituent de beaux succès pour des films d’horreur aussi violents.
Un public varié et respectueux
« Le public est varié, insiste Victor Lamoissière. Cela va des « vieux de la vieille » amoureux de gore au jeune couple en quête de sensations fortes en passant par les gamins qui essayent de gruger pour entrer alors que les films sont interdits aux moins de 16 ans. Il y a même des femmes alors qu’on pense parfois que ce genre n’attire qu’un public masculin. » Point commun entre tous ces spectateurs : « Ils sont respectueux et ne mettent pas le boxon dans la salle même quand l’action bat son plein ».
Généreux et radical
L’action ne manque pas dans Projet Wolf Hunting quand les prisonniers, leurs gardiens et une créature aussi sanguinaire qu’increvable prennent le bateau gigantesque pour terrain de jeu. Ça cogne, ça gicle, ça écrase et ça pisse le sang ! Si le réalisateur n’a pas toujours le sens de l’ellipse (il mélange un peu les genres, ce qui occasionne des baisses de rythme), il connaît les codes de l’horreur qui fait mal. « Projet Wolf Hunting est un film intense et généreux, précise Victor Lamoussière. Les gens qui iront le voir savent ce qu’ils en attendent : du gore et un point de vue radical et c’est ce qu’ils obtiendront. »
Projet Wolf Hunting prouve que coréen et « gorissime » n’est pas un pléonasme. Ce festival de bastons et de mises à mort brutales combine les deux pour le plus grand bonheur des amateurs d’horreur viscérale.
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