Lorsque Luke Edward Hall et son mari Duncan Campbell, cofondateur de l’agence de design Campbell-Rey, recherchent une maison de campagne proche de Londres pour passer leurs week-ends, ils ne savent pas qu’ils y seront confinés. Encore moins qu’ils profiteront la moitié de l’année de ce cottage des Cotswolds, campagne anglaise traditionnelle aux maisons de pierres. “Aucun de nous deux n’avait jamais vécu loin de la ville, pourtant, on s’est passionné pour le jardin”, raconte Luke Edward Hall. Tulipes, dahlias, roses : leur extérieur devient le parfait exemple du jardin anglais, dans lequel le couple a même décidé de se marier l’été dernier.
Un intérieur peuplé de références à l’Antiquité
À l’intérieur, le duo ne peut pas toucher à la structure mais rêve d’une décoration chaleureuse, caractéristique des cottages où se reposer et passer du temps entre amis. Pour l’artiste, illustrateur, et décorateur, désormais fameux pour ses créations peuplées de références à l’Antiquité et ses collaborations avec Ginori 1735, Rubelli ou Gant, pas question de laisser les pièces en blanc. La salle à manger est peinte en moutarde, “une couleur qui réchauffe, le soir, à la lumière des bougies”, ou encore la salle de bains, en un vert bien particulier, hommage à celui de Charleston Farmhouse du Bloomsbury Group.
Un laboratoire en technicolor
Ici et là, les références au passé se font nombreuses, modernisées par un décalage maîtrisé des époques et des matières. Car leur cottage est vite devenu un “laboratoire” où installer leurs nouvelles pièces et mettre en place leurs idées. Le dernier-né du designer est un livre, “A Kind of Magic : The Kaleidoscopic World of Luke Edward Hall”, publié par Vendome Press. Une première monographie qui raconte ses inspirations à travers les maisons dans lesquelles il a vécu et ses espaces de travail. Évidemment, la propriété des Cotswolds y est en bonne place, rappelant que chaque créateur a besoin d’un espace à modeler : un cottage à soi.
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La façade du cottage
Un salon bourré de références
Dans le salon peint en vert, les assises s’additionnent autour d’un ottoman dessiné par le maître des lieux. L’élément central de la pièce, le canapé de chez George Sherlock, est recouvert d’un tissu rose Christopher Moore. Le fauteuil moutarde a été dessiné par Luke Edward Hall, celui en léopard a été retapissé d’un tissu Colefax and Fowler, le vert a été chiné chez Brownrigg et les deux tabourets en bois doré ont été rapportés de Venise. Lampes vintage.
Une salle à manger avec cheminée
Deux appliques, en résonance avec deux chiens de faïence Staffordshire vintage, dressent le décor au-dessus de la cheminée de la salle à manger. Sur la table, vase de Luke Edward Hall et plats chinés. Au mur, peinture “India Yellow” de Farrow & Ball.
Une cuisine vintage
Dans la cuisine, les chaises vintage proviennent de chez un antiquaire de Tetbury et sont disposées autour d’une table chinée, sur laquelle le couple a ajouté un plateau en marbre. Lampe, Pooky. Abat-jour, Bridie Hall. Store, Svenskt Tenn.
Une salle de bains vert chlorophylle
Salle de bains avec peinture “Arsenic” de Farrow & Ball. Chaise chinée. Store réalisé sur mesure à partir d’une soie rose de chez James Hare.
Une chambre peinte en bleue
Dans la chambre peinte en “Blue Ground” de Farrow & Ball, oeuvres de John Minton, au-dessus d’une tête de lit sur mesure. Lampe, Pooky. Abat-jour, Rosi de Ruig. Linge de lit et couverture vintage. Coussin, Svenskt Tenn.
L’artiste Luke Edward Hall
L’illustrateur Luke Edward Hall chez lui, accoudé à l’une de ses colonnes chinées préférées et devant l’un de ses dessins.
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Reportage issu du numéro 538 de Marie Claire Maison – Décembre 2022/Janvier 2022
Reportage : Bénédicte Drummond
Texte : Bérengère Perrocheau
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