« Certes l’Assemblée nationale n’est pas un salon de thé. Mais là on est entre le camp de gitans et le camp de guignols », avait déclaré la journaliste de BFMTV, mardi dernier, dans le cadre des débats sur la réforme des retraites. Des propos qui ne passent pas et jugés « stigmatisants », par la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah). Dans un communiqué, la cellule interministérielle annonce avoir saisi l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (l’ARCOM).
« Ces propos stigmatisants alimentent la haine envers une communauté déjà discriminée en France. L’expression de « camp de gitans » convoque l’imaginaire le plus sombre de notre République, explique la délégation. La désignation de « camp de gitans » renvoie ainsi à l’internement durant la Seconde Guerre mondiale, aux politiques de sédentarisation forcée depuis 1945 et à la création de lieux désignés pour les gens du voyage. »
Rappelant que pendant la Seconde Guerre mondiale, 7.000 personnes désignées comme « nomades » ont été internées dans une quarantaine de camps en France et que des milliers d’autres personnes furent assignées à résidence durant toute la guerre, la Dilcrah appelle à « ne jamais céder à la banalisation du racisme, de l’antisémitisme et de l’antitsiganisme. » « L’antitsiganisme n’a pas sa place dans le débat public ni dans notre République », insiste la délégation.
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