« La Reine Charlotte : un chapitre Bridgerton », bien plus qu’une romance

  • La Reine Charlotte : un chapitre Bridgerton, la préquelle de La Chronique des Bridgerton est disponible ce vendredi sur Netflix.
  • La série raconte comment le mariage de la jeune Charlotte (India Ria Amarteifio) au roi George (Corey Mylchreest) a donné naissance à une grande histoire d’amour.
  • Au-delà de la romance, la série aborde des thèmes importants comme le racisme et la maladie mentale.

Une préquelle très attendue ! Toujours basée sur les livres de Julia Quinn et créée par Shonda Rhimes pour Netflix, La Reine Charlotte : un chapitre Bridgerton, disponible ce jeudi sur la plateforme de Los Gatos raconte comment le mariage de la jeune Charlotte (India Ria Amarteifio) au roi George (Corey Mylchreest) a donné naissance à une grande histoire d’amour qui a bousculé les mœurs de l’époque, créant la société dans laquelle évoluent les Bridgerton et leurs contemporains. « On remonte dans le temps, à une époque très différente en matière de costumes, de coutumes et de conventions. On remonte en fait aux origines de la société qu’on connaît dans La Chronique des Bridgerton », explique Shonda Rhimes dans le dossier de presse de la série. Pourquoi le spin-off La Reine Charlotte : un chapitre Bridgerton est bien plus qu’une romance ?

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« J’ai toujours été fanatique de la reine Charlotte. C’est un personnage fascinant. Et j’ai la même passion pour lady Danbury, lady Violet et toutes ces personnes dont l’histoire n’est pas toujours racontée dans leur entièreté. Mais ce qui m’a vraiment décidée, c’est quand Ted Sarandos m’a appelée pour me dire : « Ma belle-mère est dingue de la reine Charlotte. Est-ce que voulez créer une histoire autour de ce personnage ? » J’ai tout de suite dit oui. Pas uniquement parce que c’était Ted, mais parce que j’ai adoré l’idée », raconte Shonda Rhimes. « Prolonger l’exploration de ce personnage dans le monde de La Chronique des Bridgerton est une idée de génie, selon moi », salue Golda Rosheuvel qui incarne la reine Charlotte dans la série d’origine et dans la préquelle.

« On est également nombreux à se demander comment ce personnage extraordinaire, cette femme, cette force de la nature, est devenue ce qu’elle est, ce pilier de l’univers Bridgerton. Ce monde est tellement déterminé et dominé par la reine Charlotte, son point de vue, ses humeurs, ses perruques. Et ce que je trouve formidable dans le fait de pouvoir raconter son histoire, c’est que, tout à coup, on a le contexte de ses origines et on comprend mieux pourquoi elle prend les décisions qu’elle prend dans La Chronique des Bridgerton », renchérit la productrice exécutive Betsy Beers.

L’histoire d’un mariage arrangé

« On rencontre Charlotte alors qu’elle vient d’être vendue, en quelque sorte, en mariage au futur roi d’Angleterre. C’est l’arrangement qu’a mis au point son frère pour favoriser le commerce entre l’Allemagne, la patrie de Charlotte, et l’Angleterre, ce qui ne la réjouit pas du tout », relate India Ria Amarteifio.

Comme attendu, cette préquelle reprend les éléments qui font le sel de La Chronique de Bridgerton : les beaux costumes, la romance et le sexe. « J’ai adoré me plonger dans l’histoire d’amour entre Charlotte et le roi George. Ça avait quelque chose de vraiment fascinant. Et j’ai vraiment voulu montrer aux spectateurs ce que signifie un amour de ce type, même s’ils en connaissent déjà l’issue. J’y ai vu un défi à relever », confie Shonda Rhimes. « L’histoire d’amour entre la reine Charlotte et le roi George, deux personnes rapprochées par calcul politique, mais qui ont, contre toute attente, réussi à tisser un authentique lien d’amour en dépit d’obstacles considérables, occupe évidemment une place conséquente dans la série », dévoile Betsy Beers.

Les fans de La Chronique de Bridgerton découvriront aussi comment la reine est devenue la meilleure amie d’une jeune Lady Danbury (Arsema Thomas) et de Lady Violet pré-Bridgerton (Connie Jenkins-Greig). La série fait des allers et retours entre l’ère géorgienne, qui sert de cadre principal à la série, et la Régence, où Golda Rosheuvel (la reine Charlotte), Adjoa Andoh (Lady Danbury) and Ruth Gemmell (Lady Violet Bridgerton) reprennent leurs rôles.

La question du racisme habilement explorée

Un changement dans la société appelé « la grande expérimentation » et initié par la mère de George, la princesse douairière Augusta (Michelle Fairley, l’inoubliable Catelyn Stark de Game of Thrones). « Dans La Chronique des Bridgerton, on parle en permanence du fait que la reine Charlotte et le roi George ont permis l’avènement de cette nouvelle Angleterre, une société complètement mixte où chacun possède des titres. Je voulais montrer comment c’était arrivé et explorer le rôle de lady Agatha Danbury dans cette transformation de la société, ainsi que celui de la mère du roi George », commente Shonda Rhimes. La reine Charlotte devient ainsi la tête d’affiche d’une famille royale qui veut se présenter comme moderne et inclusive. Mais la société de Ton demeure encore profondément raciste : « le reste de ses congénères », « la fortune ne fait pas d’eux nos égaux », commentent les privilégiés de Ton.

Alors que l’époque de la Regence présentée dans La Chronique de Bridgerton semble « daltonienne », cette nouvelle série montre les discriminations dont sont victimes les personnes noires à l’époque géorgienne et comment ce mariage mixte va tout bouleverser. « Je voulais vraiment essayer de démontrer ce que ça signifiait pour une société d’opérer un virage à 180 degrés en matière d’intégration », souligne Shonda Rhimes.

Un changement dans la société appelé « la grande expérimentation » et initié par la mère de George, la princesse douairière Augusta (Michelle Fairley, l’inoubliable Catelyn Stark de Game of Thrones). « Dans La Chronique des Bridgerton, on parle en permanence du fait que la reine Charlotte et le roi George ont permis l’avènement de cette nouvelle Angleterre, une société complètement mixte où chacun possède des titres. Je voulais montrer comment c’était arrivé et explorer le rôle de lady Agatha Danbury dans cette transformation de la société, ainsi que celui de la mère du roi George », commente Shonda Rhimes. La reine Charlotte devient ainsi la tête d’affiche d’une famille royale qui veut se présenter comme moderne et inclusive. Mais la société de Ton demeure encore profondément raciste : « le reste de ses congénères », « la fortune ne fait pas d’eux nos égaux », commentent les privilégiés de Ton.

La maladie mentale au cœur de l’intrigue

La relation sentimentale entre Charlotte et George est de loin la plus intéressante du monde de Ton. « La relation entre Charlotte et George repose fondamentalement sur leur désir commun de se libérer des contraintes du devoir et de la responsabilité lorsqu’elles les emprisonnent. Charlotte affronte la situation en tant que femme, en tant que personne de couleur et en tant qu’étrangère allemande à la cour d’Angleterre. George affronte la situation en tant qu’homme né dans une lignée royale, qui ne souhaite pas spécialement devenir roi d’Angleterre et étouffe dans ce rôle », analyse Corey Mylchreest. « L’une des choses les plus merveilleuses de cette série, c’est de pouvoir en apprendre plus sur le roi George et notamment sur les difficultés personnelles auxquelles il a été confronté », ajoute Betsy Beers.

Dans La Chronique de Bridgerton, nous avions déjà un aperçu du roi George III et de la façon dont sa vie est affectée par la maladie mentale. « Je ne pense pas qu’il soit possible de raconter l’histoire de Charlotte sans comprendre que quand elle s’est mariée, elle a épousé un homme qui souffrait de ces maux. À ce jour, on ne sait toujours pas de quel mal souffrait exactement le roi George. Et je pense que ça représente une part immense du monde dans lequel elle a été projetée. Ce que raconte en grande partie la série, c’est l’histoire d’une femme essayant de comprendre les difficultés qui menacent son mari afin de trouver le moyen de les affronter », poursuit la productrice.

« On ne connaît pas la maladie de George, tout simplement parce que les connaissances en médecine, ou en sciences en général, n’étaient pas assez développées à l’ère georgienne et sous la Régence. C’est très difficile à lire et plus encore à regarder, et certaines scènes ont été très dures à jouer, mais elles sont importantes », conclut India Ria Amarteifio.

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