La famille de la jeune Sihem Belouahmia, retrouvée morte dans un bois, dans le Gard, dans la nuit du 1er au 2 février 2023, réfute la version du suspect principal. Celui-ci, en garde à vue depuis le 31 janvier, a avoué avoir tué l’adolescente de 18 ans, et a livré des indications qui ont conduit les enquêteurs vers le corps sans vie de la victime, après une semaine de recherches.
La déclaration de l’avocat de la famille
Il a aussi soutenu que Sihem était amoureuse de lui, et qu’il refusait cette relation car elle était la cousine de son ex-compagne, qui fut aussi interpellée et placée en garde à vue.
D’après Cécile Gensac, procureure de la République de Nîmes (Gard), l’homme de 39 a affirmé « avoir tué la jeune fille dans le cadre d’une dispute liée à leur relation amoureuse ».
Jeudi 2 février, lors d’une conférence de presse à Paris, relayée par l’Agence France-Presse (AFP), Me Mourad Battikh, l’avocat de la famille de la victime, a souligné que « cette relation amoureuse, personne n’en avait connaissance ».
Sihem voyait ce monsieur comme une nièce voyait son oncle.
« Sihem voyait ce monsieur comme une nièce voyait son oncle », insiste-t-il, précisant qu’elle gardait souvent les enfants de sa cousine, ex-conjointe du suspect.
Malgré sa « colère profonde », la famille qu’il défend « fait preuve d’une grande dignité », a-t-il poursuivi, rendu hommage à une jeune fille qui était « toujours dans le partage, aimée de tous, heureuse de vivre et avec la vie devant elle ». « Tout un village est endeuillé », a-t-il conclu.
Rappel de l’affaire
Sihem Belouahmia avait disparu depuis mercredi 25 janvier 2023. Ce jour-là, l’adolescente avait quitté le domicile de sa grand-mère aux alentours de 23:10.
La gendarmerie du Gard avait diffusé un avis de recherche sur ses réseaux sociaux le 28 janvier, avant d’interpeller le suspect et son ex-compagne, aussi cousine de Sihem, trois jours plus tard.
D’après le récit du suspect principal, il aurait tenté de faire taire la lycéenne en lui mettant la main sur la bouche, et l’aurait tuée par étouffement. Une version que l’autopsie doit prochainement confirmer ou contredire.
Le suspect a été condamné au moins à 13 reprises, notamment pour des vols avec violences, cambriolages, ou défaut de permis de conduire.
En 2015, il a écopé de 12 ans de prison pour plusieurs vols en bande organisée et braquages à main armée, remontant à 2012.
Le 1er février, lendemain de son arrestation, il aurait dû comparaître devant la cour d’assises du Gard, à Nîmes, pour la séquestration et le cambriolage d’un couple de buralistes, datant de 2011.
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