- A l’occasion de la révélation du parcours de la flamme olympique ce vendredi, Julian Bugier délocalise son « 13 heures » sur France 2 en direct du Trocadéro à Paris.
- Le journaliste invitera en plateau plusieurs personnalités sportives, dont Justine Dupont, vice championne du monde de surf ou encore Tony Estanguet, président du Comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024.
- « On a choisi de délocaliser le plateau pour donner une dimension un peu événementielle à cette annonce », a expliqué Julian Bugier à « 20 Minutes ».
A événement exceptionnel, dispositif (presque) exceptionnel pour France 2. A l’occasion de la révélation du parcours de la flamme olympique ce vendredi, le présentateur Julian Bugier délocalise une nouvelle fois son « 13 heures ». Le journaliste et son équipe seront en direct du Trocadéro à Paris, en compagnie d’invités tel que le nageur Florent Manaudou, l’un des « super ambassadeurs » de la flamme, Justine Dupont, vice championne du monde de surf ou encore Tony Estanguet, président du Comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024.
Cette édition spéciale d’une durée d’une heure se penchera sur les différents points d’étape de la torche à travers la France et mettra en avant diverses initiatives « menées un peu partout sur le territoire pour faire vivre ces JO », explique Julian Bugier à 20 Minutes. Il y a notamment ce défi de relier toutes les villes olympiques qu’un couple de retraités du Vaucluse s’est lancé. Ou encore le travail d’une association à Liévin dans les Hauts-de-France pour permettre à des enfants issus de quartiers défavorisés d’assister à des épreuves.
Pourquoi avoir fait le choix de délocaliser ce « 13 heures » ?
On a très envie de participer à la grande fête des Jeux olympiques. On a choisi de délocaliser le plateau pour donner une dimension un peu événementielle à cette annonce. La flamme va traverser la France et va être une magnifique vitrine pour le tourisme, le patrimoine, la gastronomie et ce que j’appelle « l’esprit français », c’est-à-dire les valeurs françaises et tout ce qu’on véhicule à travers le monde. Il me paraissait important d’être au pied de la Tour Eiffel, là où aura lieu la cérémonie d’ouverture.
Connaissez-vous déjà le parcours ou allez-vous le découvrir en direct également ?
Je le connais en partie. On a monté un partenariat avec le comité olympique donc on a eu la chance de l’avoir un petit peu en avance. Beaucoup de collectivités ont déjà communiqué au niveau local, on avait déjà des petits indices sur les lieux emblématiques qui seraient traversés par la flamme. On a eu des indiscrétions supplémentaires qui nous ont permis de bâtir cette belle émission. Je crois qu’il y a aussi une curiosité des Français de savoir si la flamme passera à côté de chez eux, s’ils pourront en être les relayeurs. Il y en aura un peu plus de 11.000 avec un dispositif qui permettra à chacun de candidater pour porter la flamme sur quelques centaines de mètres.
Y a-t-il aussi une volonté d’échanger avec les Parisiens et les Parisiennes, dont la ville sera au cœur de l’actualité sportive l’an prochain ?
Ce sera dans un deuxième temps. Ce qu’on avait envie de faire vivre aux gens qui nous regardent et qui sont quand même majoritairement en province, c’est aussi de raconter cette espèce de communion nationale qu’il peut y avoir autour du parcours de la flamme. Dans toutes les communes, tous les villages, tous les sites magnifiques qui font la richesse du tourisme français, il y aura une résonance. Dans toutes les villes étapes – il y en a plus de 60-, il y aura une effervescence et des fêtes seront organisées. On fêtera par exemple le millénaire de la ville de Marseille. Les Français n’ont peut-être pas encore pris conscience de ce qu’il va se passer, c’est normal parce que c’est dans quelques mois, mais ça va être un événement démentiel.
Vous avez fait l’expérience à plusieurs reprises de la délocalisation de votre JT. Est-ce que ce format a répondu à vos attentes ?
C’est une super réussite, on est vraiment très content d’avoir installé ce rendez-vous. Un des marqueurs du « 13 heures » est d’aller à la rencontre des Français, parler des problématiques qui traversent leur quotidien et d’être en prise directe avec les gens concernés. On a eu plusieurs approches, la première c’était pendant la campagne présidentielle autour des débats de société au sens large : l’insécurité, l’écologie, les déserts médicaux, le pouvoir d’achat… Ensuite une deuxième séquence s’est ouverte à partir de septembre dernier autour des enjeux environnementaux. Avec les feux de forêts, les canicules à répétition, les intempéries qui se sont multipliées, je pense que les Français ont vraiment pris conscience qu’il se passe quelque chose du point de vue climatique. Il y a aussi un besoin de décryptage. Le fait d’aller à la rencontre des Français, des élus et des acteurs de la société civile qui se bougent et qui mettent en place des solutions d’urgence au niveau locale mais aussi des choses à plus long terme, fait aussi partie de notre mission de les mettre en avant.
Les téléspectateurs sont contents de vous rencontrer près de chez eux ?
L’accueil qu’on nous réserve à chaque fois est assez formidable. Les gens sont intéressés par l’approche qui est la nôtre. On a vocation à poursuivre ces délocalisations. Il y aura les Jeux olympiques mais on va aussi continuer à parler de l’environnement car c’est un sujet majeur. On envisage notamment d’en faire une sur la fonte des glaciers et l’enjeu climatique autour de la vallée de Chamonix et du Mont Blanc par exemple.
Vous aviez annoncé à « Télé-Loisirs » mettre en place un système de calcul de votre empreinte carbone. Qu’est-ce que cela a donné ?
Une nouvelle équipe rédactionnelle va être montée à partir de septembre sur l’enjeu climatique et l’environnement. Des journalistes vont être dédiés à plein temps et vont nous accompagner dans cette optique de mesurer l’empreinte carbone de nos délocalisations. Quand on parle de ces sujets-là il faut aussi se les appliquer à soi ! On l’a fait de façon très concrète : on a réduit drastiquement le nombre de journalistes, de techniciens et la caravane du « 13 heures » qu’on met en place quand on fait des délocalisations. On a réussi à trouver un système avec une équipe dédiée qui est relativement légère. Ça se voit aussi d’une certaine manière à l’antenne où on est vraiment en prise directe, il n’y a plus de plateau et de structure, on le fait de façon très légère et ça aussi c’est une fierté.
Quel bilan tirez-vous de cette saison ?
Elle est passée à fond la caisse ! C’est aussi ce qui fait le charme de notre métier, ça veut dire qu’on est passionné quand ça passe vite. Je crois qu’on a réussi à confirmer ce qu’on avait décidé de mettre en place la saison passée avec un « 13 heures » séquencé tout au long de la semaine avec des rubriques récurrentes. Ce sont de vrais succès, notamment la rubrique de Valérie Heurtel « Une idée pour la France » qui va être pérennisée et même renforcée. On a envie de mettre en avant encore de nouvelles initiatives et à l’antenne Valérie que les téléspectateurs adorent. Il y a aussi les sujets consommation qu’on continue de traiter au quotidien avec toujours un traitement serviciel pour donner des clés de compréhension et d’action. Les téléspectateurs nous demandent de les aider à bien choisir. On va réserver quelques surprises aussi. Il y a encore des choses en discussion mais on va continuer dans cette direction.
Vous réfléchissez à de nouveaux aménagements ?
C’est toujours bien d’être en mouvement. Les attentes des téléspectateurs évoluent, le traitement de l’info nous force aussi à réfléchir en permanence à la manière de raconter l’actualité et de donner des clés de compréhension et de solution aux gens qui nous regardent. Surtout à 13 heures qui est un moment d’écoute et un journal axé sur la vie quotidienne en général.
Vous portez ce JT depuis près de deux ans, avez-vous l’impression d’avoir trouvé votre rythme de croisière ?
Je crois, en tout cas je me plais beaucoup dans l’exercice. Sur la ligne qu’on a mise en place, sur les rendez-vous, sur l’humeur aussi qu’il peut se dégager du journal. J’aime ce rendez-vous parce qu’il permet aussi une proximité différente et une forme de spontanéité. J’aime ce lien avec les téléspectateurs qu’on a encore une fois renforcé avec les délocalisations. C’est sympa d’avoir un retour direct quand on part en régions. Les gens sont ravis et très contents de ce qu’on leur propose et ça peut être une source pour nous enrichir et apporter des idées. Je suis vraiment super content du résultat et du bilan.
Il y a toujours la question des audiences qui plane au-dessus de vous, c’est une pression positive ?
C’est de l’émulation. A la différence d’autres, sur le service public on n’est pas dans la course à l’audience parce qu’on est d’abord là pour apporter une mission d’information. Mais on a aussi vocation à faire des journaux qui sont regardés par le plus grand nombre, ça fait aussi partie de notre boulot et du cahier des charges. De ce point de vue là, la tendance est très positive. Depuis deux ans et demi on a gagné plus de trois points de part de marché donc c’est très satisfaisant.
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