- Naoil a remporté Koh-Lanta, L’île des héros, vendredi soir, sur TF1, face à Inès.
- L’ancienne boxeuse, enceinte, regarde avec sérénité son parcours dans le jeu.
- Elle explique à 20 Minutes n’avoir aucun regret.
C’est elle la grande gagnante d’une édition de Koh-Lanta,
historique à plus d’un titre. En éliminant Claude à l’épreuve des poteaux, Naoil s’est ouvert le chemin
vers la victoire. Une victoire scellée vendredi soir devant un nombre record de téléspectateurs, et face à Inès. Depuis, c’est une nouvelle vie qui s’est ouverte pour Naoil, qui va accoucher d’ici quelques jours.
Pour 20 Minutes, Naoil revient
sur son aventure, sa stratégie et les leçons et enseignements qu’elle a tirés de sa participation à Koh-Lanta.
Dans quel état d’esprit êtes-vous, trois jours après votre victoire ?
Je commence à comprendre que je suis entrée dans la légende de Koh-Lanta à mon tour. C’est un peu la tornade en ce moment, je n’ai pas trop le temps de me reposer…
Vous attendiez-vous à gagner face à Inès lors du vote du jury final ?
Oui. Franchement, oui. C’est pour cela que je l’ai choisie et non pas Claude. Face à Claude, je n’aurais eu quasiment aucune chance.
C’était donc bien un choix stratégique… Vous avez aussi parlé d’affinités.
J’étais heureuse d’être en finale avec Inès parce que c’est une jeune femme que j’aime beaucoup. Son parcours est formidable et elle est très attachante. On a eu, en quelque sorte, des parcours similaires. Elle m’a émue, et je l’ai tout de suite beaucoup aimée, même si, quand on la rencontre, on se prend son mauvais caractère dans la figure !
Deux femmes en finale face à un jury presque à 100 % masculin, c’est une chose à laquelle vous aviez pensé aussi ?
Pas du tout. Mais c’est vrai que voir une femme battre Claude sur les poteaux, je crois que c’est valorisant pour les femmes. On vit dans un monde d’hommes, j’ai vécu dans un monde d’homme dans ma carrière de boxeuse, et aujourd’hui encore. Alors c’est important de montrer que les femmes sont capables de réussir.
Comment avez-vous vécu les diffusions des derniers épisodes et le regard porté sur votre aventure ?
J’avais conscience de mon aventure. J’avais une idée précise de tout ça, mais j’ai quand même compris et réalisé certaines choses en voyant les images. En tant qu’aventurier, on voit des choses que les téléspectateurs ne voient ou ne comprennent pas. Mais on perçoit aussi des choses grâce à l’émission qui nous ont échappé, dans le feu de l’action.
Quoi par exemple ?
J’ai en parlé lors de la finale. Quand j’ai vu la réaction de Claude au moment où je choisis Inès, j’ai pleuré. Je savais qu’il serait déçu mais sa peine m’est arrivée en pleine face à ce moment-là. Quand on est dans le jeu, on ne fait pas attention à tout ça, aux émotions.
Mais il y a aussi des moments où vous avez oublié la stratégie et vous êtes laissé guider par l’émotion non ?
Quand on est dans Koh-Lanta, on n’oublie jamais le jeu, on ne perd jamais de vue où on est et pourquoi. Moi, j’ai eu de la chance d’être avec les Jaunes et de ne pas avoir été en danger donc je n’ai pas eu à jouer la stratégie. Mais c’est vrai que parfois, avec la fatigue, la faim, on montre un peu plus nos émotions. On est vraiment profondément touchés par les départs parce que dans ce jeu, on s’attache très vite. Je comprends que les téléspectateurs n’aient pas toujours compris certains comportements parce qu’on bascule parfois subitement entre empathie et stratégie.
Certains candidats ont reçu des retours très négatifs, des menaces notamment. Comment avez-vous vécu cela ?
Je ne suis pas à plaindre. J’ai accepté les retours négatifs parce qu’ils étaient rares et souvent constructifs. Mais les attaques et menaces qu’ont subies mes coéquipiers sont inacceptables. Ça ne devrait pas exister. C’est inadmissible que certains doivent attendre la fin de la diffusion pour pouvoir reprendre une vie normale.
Envisagez-vous de faire un autre Koh-Lanta, comme les héros que vous avez affronté ?
Oh oui, bien sûr. Je n’ai fait qu’un petit bout de l’aventure. Je n’ai pas montré tout ce dont je suis capable, je n’ai pas tout vécu. Mais pas tout de suite, pas avant quelques années, il va falloir me laisser accoucher tranquille d’abord !
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