Plus en vue que jamais, les montres de plongée du moment voient désormais leurs rangs s’étoffer d’un nouveau nom, Jacques Bianchi. Un retour en grâce pour cette maison marseillaise iconique, belle endormie qui revient dans la lumière sous l’impulsion d’un petit groupe de passionnés.
C’est une rumeur qui a commencé à enfler il y a plusieurs mois déjà, relayée par des acteurs-clés de l’horlogerie française. Ces derniers ont fait circuler sur les réseaux sociaux quelques indices propices à attiser la fièvre des collectionneurs. En ligne de mire alors : une série de documents d’archives, un aperçu des ateliers et surtout une montre singulière, ornée d’un plongeur en action, photographiée sur fond de grand bleu marseillais. Car c’est ici et nulle part ailleurs que l’histoire de Jacques Bianchi a commencé ; c’était donc forcément là que l’étincelle devait reprendre. Ne restait plus qu’à redonner vie à cette légende locale, au moment où le secteur et le monde entier sont à l’arrêt.
Passé retrouvé
Aux commandes de cette plongée dans les eaux du passé, on retrouve donc une poignée de passionnés, de Simo Tber, qui a le premier échangé avec Jacques Bianchi en 2018, à Fabrice Pougez, que l’on connaissait déjà aux commandes de MAT Watches, en passant, entre autres, par le journaliste Paul Miquel. Ce dernier s’est lancé dans une longue enquête pour croiser les mémoires des uns et des autres, dénicher les bons certificats et passer au crible les témoignages d’anciens de la Marine nationale et des plongeurs de l’armée de terre. Ceux pour qui Jacques Bianchi concevait alors dans les années 1980-90 ses plus beaux instruments sous-marins. En parallèle, Fabrice Pougez se met au travail pour repenser une montre bien dans l’air du temps.
Une vraie personnalité
Montre JB 200 de Jacques Bianchi, en précommande le 15 juin prochain sur Jacquesbianchi.com
Par où commencer ? En revenant à l’émotion première. «Je suis tout simplement tombé amoureux de la montre JB 200», se souvient-il à quelque jours du lancement de précommandes. «J’ai toujours adoré les garde-temps des années 1970 mais celle-ci, je la trouve bien pensée. Ce rond niché dans une forme un peu tonneau, avec ce grand plongeur sur le cadran qui aurait pu paraître kitsch à une époque mais qui donne une vraie personnalité à la montre.» Aucun de ces amoureux de belles mécaniques n’a compté son temps pour redonner leurs lettres de noblesse aux montres Jacques Bianchi. Les proportions ont été revues, de la carrure au fond, sans oublier l’harmonie des cornes pour ensuite remplacer le mouvement quartz d’origine par un tempo automatique.
«J’ai montré la montre aux amateurs proches et ils ont eu le même feeling que moi. cette montre, elle dégage toute son histoire au premier coup d’œil. C’est vrai qu’on a tous envie de se raccrocher à des valeurs d’antan en ce moment, mais la JB 200 ce n’est pas du néo vintage, elle est fidèle au modèle d’origine», ajoute-t-il. Et c’est cette même émotion qui a fait le succès de la marque à l’époque qui s’est emparée des passionnés de la première heure, disséminés à Marseille, bien sûr, mais aussi en Angleterre ou de l’autre côté de l’Atlantique. C’est pour eux que ce petit collectif a édité 1000 pièces de cette nouvelle JB 200 qui seront disponibles en précommandes dès le 15 juin à un prix très attractif. Un premier temps fort, qui sera assurément suivi d’autres variations pour dévoiler toutes les facettes de cette success-story marseillaise.
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