IVG : l'avortement peut-il compromettre la fertilité ?

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« On ne nous dit pas tout ». C’est l’argument principal des détracteurs de l’IVG, qui publient et relaient un tas de fake news sur le sujet. Parmi elles :  l’IVG rendrait stérile. Une idée reçue démontée par Odile Bagot, gynécologue-obstétricienne. 

Inutile de garder le suspens trop longtemps, Odile Bagot, gynécologue-obstétricienne est catégorique. La réponse est « non, que ce soit par la méthode médicamenteuse ou chirurgicale, il n’y a pas de risque de stérilité après avoir subi un IVG ». Bien sur, on parle d’ici d’un avortement pratiqué dans un pays où il est légal (comme en France), effectué par un personnel sanitaire formé, avec du matériel stérile et dans l’enceinte d’un établissement médicalisé.

Mais alors pourquoi cette idée reçue est-elle encore si présente dans nos esprits ? « Elle date du temps où l’avortement était illégal et dangereux », décrit-elle. Sauf qu’elle continue de faire partie des arguments des anti-IVG, qui n’hésitent pas à le mentionner et à le relayer sur leurs sites internet. Ce qui entretient la confusion dans la tête des concernées. En revanche, les infections sexuellement transmissibles, elles, peuvent causer de l’infertilité. C’est la raison pour laquelle un dépistage est généralement proposé à la fin de la consultation.

Quid des souffrances psychologiques ?

Qu’en est-il des conséquences sur le mental des femmes qui y ont eu recours ? « C’est l’autre argument des anti », dévoile la professionnelle. « Selon eux, les femmes ayant eu recours à un avortement souffriraient d’un syndrome psychologique post-IVG ». Et qu’en est-il en pratique ? « Si cela peut arriver pour certaines personnes, la souffrance psychologique des femmes ayant eu recours à un IVG est surtout due à une pression de la société qui les culpabilise d’avoir avorté ».

« Par ailleurs, lorsqu’on ne souhaite pas avoir d’enfants, il y a de fortes chances pour que poursuivre une grossesse non désirée ait davantage de conséquences psychologiques négatives que de l’interrompre » décrit Véronique Sehier », interrogée par Madmoizelle .

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