INTERVIEW. Olivier Marchal : "Je suis un gamin, j’adore me battre !"

L’ex-policier est de retour dans la peau du commandant Niemans. Une saison 2 des Rivières pourpres encore plus oppressante, fidèle à l’univers de Jean-Christophe Grangé, à voir lundi sur France 2 à 21h05.

Vous qui avez incarné beaucoup de flics à la télé, comment définiriez-vous le plaisir de jouer celui-ci ?

Olivier Marchal : D’abord, c’est quand même mieux que l’usine ! Le plaisir, il est là lorsqu’on tourne dans un petit village près de Lyon où je rencontre un vieux patron de bistro avec qui on a refait le monde avec ses potes ! Après, dans le jeu, je serais vraiment heureux si en saison 3, on arrivait à glisser davantage d’intrigues à hauteur d’homme entre deux affaires sataniques.

Avez-vous l’impression de renouer avec votre ancienne vie de flic, notamment quand vous jouez avec une arme à la main ?

Vous savez, je ne l’ai pas sorti quarante fois mon flingue à l’époque ! Ça a dû être le cas dix fois en douze ans et déjà, c’est beaucoup. Là, je m’amuse, avant, on avait vraiment la trouille. Quand on était en filoche derrière les mecs d’Action directe, je vous jure qu’on avait les rideaux qui collaient aux fenêtres quand on rentrait à la maison !

Et les cascades, ça vous amuse toujours ?

J’adore ça, mais maintenant je commence à être vieux, je me fais mal. Mais j’adore me battre, courir, je suis un gamin ! La doublure, elle ne travaille jamais !

Entre Papi Sitter, Les Rivières pourpres et Bronx, que vous venez de réaliser, vous avez travaillé dix-huit mois d’affilée. Pourquoi autant ?

Parce que je veux mettre mes quatre enfants à l’abri. Après, j’équilibre. Il y a des trucs que je fais juste pour le plaisir. Le film Papi Sitter*, je l’ai fait pour un quart de mon salaire, parce que le scénario était top, que c’était Philippe (Guillard, le réalisateur, ndlr) et qu’on allait se fendre la gueule avec Lanvin dans les Landes pendant deux mois.

Avez-vous le sentiment d’être libre par rapport à votre métier ?

Je me sens libre car je suis très fier de ce que j’ai fait globalement ces dix dernières années. Mais je ne me sens pas libre par rapport au milieu du cinéma. La connerie et la suffisance de certains, ça m’atteint…

*En salles le 4 mars

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