Inscription de l'IVG dans la Constitution : Laure Calamy, Julie Gayet, Annie Ernaux et de nombreuses personnalités s'engagent


Une tribune publiée pour l’anniversaire de la loi Veil 

Le droit à l’avortement doit être protégé et garanti, assuré de ne pas être balayé par la velléité d’un bulletin de vote. 

Un message clair au Sénat

« Nos droits en France sont garantis par des lois. Mais ce qu’une loi fait, une autre loi peut le défaire, au gré des majorités politiques changeantes. Est-ce à cette précarité que nous voulons exposer l’IVG ? », interroge à l’unisson personnalités publiques, médecins et associations. Et de marteler : « Le droit à l’avortement doit être protégé et garanti, assuré de ne pas être balayé par la velléité d’un bulletin de vote, l’expression d’un ras-le-bol, d’une lassitude ou d’une colère… »

La France pourrait être le premier pays au monde à inscrire ce droit dans sa constitution.

Pour ces centaines de signataires, « inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution, c’est renforcer sa valeur mais aussi porter un message fort, comme un étendard pour les femmes et les minorisés de genre du monde entier. Si les sénateurs se mobilisent le 1er février, la France pourrait être le premier pays au monde à inscrire ce droit dans sa constitution. »

« Au moment où la France pionnière peut s’inscrire dans l’histoire, nous comptons sur les sénateurs pour, comme les députés [l’Assemblée nationale a largement voté en faveur de cette constitutionnalisation, le 24 novembre 2022, ndlr], dépasser les clivages partisans, pour faire prévaloir l’importance de l’enjeu et leur attachement au droit des femmes à disposer de leurs corps en votant massivement en faveur du texte présenté », poursuivent-ils.

Une large majorité des Français·es favorables

Le 24 juin 2022, la Cour suprême des États-Unis a décidé de révoquer le droit à l’avortement, et de rendre à chaque État le dangereux pouvoir d’interdire l’IVG.

Dès le lendemain, 400 avocats, inquiets de ce « recul sans précédent », ont réclamé dans une tribune publiée également dans le Journal du Dimanche la constitutionnalisation « sans plus attendre » de ce droit dans notre pays.

Plus de 8 Français·es sur 10 (81%) se positionnent en faveur de l’inscription de l’accès à l’IVG dans la Constitution française, selon un sondage Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès, publié le 5 juillet 2022.

77% d’entre eux estiment même que cette sanctuarisation serait utile. Et 31% des Français·es jugent possible que le droit à l’avortement puisse être remis en cause dans un avenir proche dans notre pays, selon cette même enquête.

  • Dans les archives de « Marie Claire » : soixante ans d’engagement en faveur de l’IVG
  • Droit à l’avortement dans la Constitution : « Il est de notre devoir de ne pas attendre qu’il soit menacé pour le protéger »

Source: Lire L’Article Complet