Inflammation du côlon : les meilleurs remèdes naturels anti-colite

Aiguë ou chronique, la colite est responsable de douleurs abdominales, de diarrhée… Le point sur les remèdes naturels.

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Qu’est-ce qu’une colite ?

On parle de  » colite  » pour désigner une inflammation de la paroi du côlon. Responsable de douleurs abdominales (qui peuvent être diffuses ou localisées), de diarrhée, de selles sanglantes ou encore de glaires dans les selles, la colite peut être aiguë ou chronique.

La colite aiguë peut être infectieuse (par exemple : lorsqu’elle est provoquée par clostridium difficile, par une salmonelle, par un staphylocoque…), médicamenteuse (provoquée par exemple par un traitement médicamenteux à base d’anti-inflammatoires) ou encore ischémique (le sang n’arrive plus au côlon, c’est un infarctus du côlon). Elle survient alors de manière brutale, avec des symptômes marqués et souvent intenses.

La colite chronique, quant à elle, est souvent en lien avec une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI) : maladie de Crohn ou rectocolite hémorragique. Ces pathologies sont souvent diagnostiquées chez les jeunes adultes (entre 20 et 30 ans) et 15 % des cas concernent des enfants. Plus rarement, on peut observer des colites microscopiques (lymphocytaire ou collagène) : l’inflammation de la paroi du côlon est alors seulement visible au microscope.

La colite est habituellement diagnostiquée à l’aide d’une coloscopie (un examen qui permet d’étudier la paroi interne de la totalité du côlon, souvent réalisé sous anesthésie générale) voire à l’aide d’analyses de selles (coproculture).

Les traitements de la colite reposent généralement sur des médicaments anti-inflammatoires (corticoïdes). Peuvent s’y ajouter des médicaments immunosuppresseurs, immunomodulateurs ou encore des biothérapies.

Merci au Pr. Frank Zerbib, gastro-entérologue et hépatologue, membre de la Société Nationale Française de Gastro-entérologie (SNFGE).

Inflammation du côlon : 5 remèdes naturels contre la colite

Attention ! Ces thérapies complémentaires ne peuvent pas remplacer un traitement médicamenteux classique ni se substituer à une consultation médicale – demandez conseil à votre médecin !

  • Homéopathie

Pendant les crises, on prend 3 granules 3 fois par jour des 2 remèdes les plus évocateurs :

  • Colocynthis 4 CH si les douleurs abdominales s’améliorent lorsqu’on est plié en deux ou avec une bouillotte chaude ou en appuyant sur le ventre. La douleur apparaît lorsqu’on mange des fruits et/ou que l’on est contrarié.
  • Magnesia Phosphorica 5 CH si on note une amélioration lorsqu’on est plié en deux ou sous l’effet de la chaleur.
  • Dioscorea Villosa 5 CH si les douleurs s’améliorent lorsqu’on cambre les reins, en extension en arrière.
  • Cina 5 CH si les douleurs s’atténuent lorsqu’on est couché sur le ventre.
  • Staphysagria 7 CH si la prise alimentaire aggrave les douleurs mais qu’elles s’améliorent par pression sur le ventre.
  • Alimentation

Pendant les crises, on se méfie des matières grasses (crème, lait, beurre…) qui ont tendance à stimuler les contractions intestinales. On évite aussi les aliments épicés et ceux qui causent des flatulences (oignon, chou, haricot, brocoli, chou-fleur…). Le café, la bière et le vin rouge sont susceptibles d’aggraver les symptômes. Le mieux reste encore d’adopter temporairement un régime alimentaire sans résidus – c’est-à-dire pauvre en fibres.

  • Aromathérapie

Dans un flacon, on mélange 10 gouttes d’huile essentielle de Géranium Rosat (Pelargonium graveolens : elle est anti-inflammatoire et antispasmodique), 10 gouttes d’huile essentielle de Lavandin Super (Lavandula burnatii Briquet. : spasmolytique, elle détend les muscles lisses entourant l’intestin), 10 gouttes d’huile essentielle d’Eucalyptus Citronné (Eucalyptus citriodora Hook. : apaisante et puissant anti-inflammatoire), 5 gouttes d’huile essentielle de Menthe Poivrée (Mentha piperita L. var piperita. : elle agit contre la diarrhée) et 50 gouttes d’huile végétale de nigelle.

Pendant les crises, on applique localement 3 gouttes sur le bas du ventre et 3 gouttes sur le bas du dos au niveau de la zone douloureuse, 3 fois par jour pendant 5 jours. Cette synergie est interdite aux femmes enceintes et allaitantes : elle est aussi contre-indiquée en cas de problèmes hépatiques et/ou de troubles de la vésicule biliaire.

  • Gemmothérapie

Les bourgeons de romarin (Rosmarinus Officinalis), de vigne (Vitis Vinifera) et de figuier (Ficus Carica) sont particulièrement recommandés en gemmothérapie contre les colites chroniques en lien avec une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI) : maladie de Crohn ou rectocolite hémorragique.

  • Phytothérapie

Avec ses mucilages, la guimauve (Althaea officinalis) est anti-inflammatoire et protectrice de la muqueuse gastrique et intestinale : elle est donc indiquée, en phytothérapie, en cas de colite chronique ou aiguë. On la prépare en tisane en laissant infuser hors du feu 2 à 3 fleurs de guimauve dans une tasse d’eau chaude (mais non bouillante) pendant 5 à 7 minutes – on boit 3 tasses par jour.

Sources :

Le grand livre de l’homéopathie – Dr. Dominique-Jean Sayous, éd. Eyrolles.

Le grand livre de la gemmothérapie – Laurine Pineau, éd. Leduc.S

55 plantes médicinales dans mon jardin – Virginie Peytavi, éd. Terre Vivante.

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