Certaines dépenses payées d’ici le 31 décembre vous permettront de réduire vos impôts l’an prochain. Celles à privilégier dépendent de votre niveau d’imposition. Explications.
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Les dépenses déductibles de vos revenus
Si vous payez beaucoup d’impôts, la meilleure façon de réduire la note en 2023 est d’engager des dépenses que vous pourrez déduire de vos revenus imposables. Le fisc vous autorise en effet à imputer certaines charges payées dans l’année sur vos revenus. Vous pouvez notamment tenir compte de l’épargne versée sur votre plan d’épargne retraite (PER), de la pension alimentaire allouée à un parent ou un enfant dans le besoin, ou encore des frais supportés pour accueillir une personne âgée modeste à votre domicile. Ces dépenses vous procureront des économies d’impôt proportionnelles à votre taux d’imposition : plus il est élevé et plus vous les réduirez.
Par exemple, pour 2.000 € déduits de vos revenus, vous obtiendrez une baisse d’impôt de 600 € si vous êtes imposée à 30 %… et de 900 € si vous êtes imposée à 45 %. Avantage supplémentaire, les économies réalisées ne seront pas soumises au plafonnement des niches fiscales, ce mécanisme s’appliquant uniquement aux réductions et crédits d’impôt. Et cerise sur le gâteau, plus vous supporterez de charges cette année, plus vous réduirez le taux de prélèvement à la source qui s’appliquera à vos revenus à partir de septembre 2023.
À savoir. En général, les charges déductibles sont plafonnées. La pension alimentaire versée à un enfant majeur dans le besoin, par exemple, est déductible de vos revenus à hauteur de 6.042 € au maximum (montant valable pour 2021). Veillez à respecter les limites imposées par la loi car si vous allez au-delà, vos dépenses supplémentaires ne vous procureront aucune économie d’impôt !
Les dépenses déductibles de vos impôts
Si vous payez peu d’impôts (vous relevez de la deuxième tranche du barème fiscal, taxée à 11 %), vous avez plutôt intérêt à engager des dépenses qui vous ouvriront droit à une réduction d’impôt ou à un crédit d’impôt l’an prochain. Dons aux œuvres, frais de garde d’enfant, emploi d’un salarié à domicile, investissement locatif, souscription au capital d’une PME, équipements du logement… En tout, une vingtaine de dispositifs ouvrent droit à l’un de ces avantages fiscaux. Principale différence entre les deux, les réductions d’impôt sont imputables sur vos impôts dans la limite de leur montant et le reliquat éventuel est perdu, alors que les crédits d’impôt sont imputables sans limite et la fraction qui dépasse vos impôts vous est remboursée.
Conclusion : si vous payez très peu d’impôts, mieux vaut engager des dépenses ouvrant droit à un crédit d’impôt qu’à une réduction d’impôt, pour profiter à plein de leur effet défiscalisant.
À savoir. Les réductions et crédits d’impôt en vigueur cette année sont applicables dans les mêmes conditions que l’an dernier, à l’exception du crédit d’impôt pour la souscription d’un premier abonnement à la presse. Depuis le 13 juin 2022, cet avantage est réservé aux contribuables dont le revenu fiscal de référence ne dépasse pas 24.000 € pour une part de quotient familial, plus 6.000 € par demi-part supplémentaire. Les contribuables plus aisés n’y ont donc plus droit !
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