Homo, pansexuel, transgenre, cisgenre… Petit lexique des genres et des sexualités pour ne plus se tromper

T’es perdu dans tous les termes qui permettent aux gens de s’identifier ? Pas de panique, voilà un petit lexique.

C’est la St Valentin, et si plutôt que de ne célébrer que les couples, on en profitait aussi pour faire un peu de self-love et d’acceptation de soi et des autres ? Eh oui, l’amour et la tolérance, que ce soit envers soi-même ou envers les autres, c’est tous les jours qu’il faut les célébrer. Même si personne d’autre que toi ne peut décider de ton identité, il est plus facile pour certains et certaines d’avoir des mots à poser sur leurs ressentis mais il peut être difficile de s’y retrouver. Voilà quelques-uns des termes les plus utilisés et leur signification, histoire d’y voir un peu plus clair.

Amos a aussi ses petits secrets...

Une personne qui n’éprouve pas de sentiments romantiques ni d’attirance romantique envers les autres. Elle ne se sent pas le besoin de nouer une relation romantique avec une autre personne. Cela ne veut pourtant pas dire qu’une personne aromantique – « aro » – ne va pas nouer de relations significatives et/ou sexuelles, simplement qu’elles seront dénuées de sentiments romantiques. Malheureusement côté représentation, c’est pas encore ça. Sans que ce soit hyper clair, le personnage de Jughead Jones des comics Archie (Riverdale) – et uniquement des comics – a des vibes aromantiques et son asexualité a été confirmée (même si les 2 ne vont évidemment pas forcément ensemble). Côté séries, on peut citer Amos de The Expanse, dont l’aromantisme a été confirmé dans les livres par l’auteur lui-même.

"But I still do want to fall in love"

Une personne qui n’éprouve pas d’attirance sexuelle ou quelqu’un qui ne désire pas avoir une activité sexuelle. Cela ne l’empêche pas de vouloir et pouvoir être amoureuse, d’être attirée par la perspective d’une relation romantique ou platonique. Dans la vie, plusieurs célébrités ont déjà parlé de leur asexualité, notamment Janeane Garofalo (Wet Hot American Summer), Steven Patrick Morrissey, (du groupe The Smiths) ou encore l’humoriste Paula Poundstone. Côté séries, on peut penser à Raphael Santiago de Shadowhunters, Todd de BoJack Horseman ou encore Florence de Sex Education.

Même si c’est une sexualité qui a tendance à être effacée, la bisexualité existe bien ! Et ce n’est pas parce qu’une personne qui s’identifie comme bisexuelle sort ou se marie avec un partenaire du même sexe ou avec une personne du sexe opposé que ça fait d’elle immédiatement quelqu’un d’hétéro ou d’homo. Etre bisexuel, c’est être une personne qui est sexuellement attirée par les hommes ET par les femmes, pas forcément au même degré (et pas forcément en même temps…) Dans la vie, on sait que Michelle Rodriguez, Aubrey Plaza, Evan Rachel Wood, Nico Tortorella, Tessa Thompson, Frank Ocean, Janelle Monáe ou encore Alan Cumming se sont identifiés comme des personnes bi. Dans les séries, la bisexualité est de mieux en mieux représentée, avec Callie Torres dans Grey’s Anatomy (son interprète Sara Ramirez a d’ailleurs fait son coming-out bi en 2016), Rosa Diaz (Brooklyn Nine-Nine) ou encore Daryl (Crazy Ex-Girlfriend).

Les personnes cisgenre sont celles qui s’identifient au genre qu’on leur a attribué à la naissance. Tu te sens femme/homme et on t’a dit quand tu es né/née que t’en étais un/une ? T’es cisgenre. Du coup pour les exemples, c’est assez facile, il s’agit de la grosse majorité de la population.

Dans la prolongation du terme « cisgenre », on parle de cisnormativité lorsque les gens pensent qu’être cisgenre est l’option « par défaut » des êtres humains, quand ils pensent que tout le monde est cisgenre. C’est la transposition de sa propre identité cisgenre à toute la population, et croire qu’on s’identifie tous au genre qui nous a été attribué à la naissance. Mais non, le monde est varié et complexe et il est toujours intéressant d’apprendre à mieux le connaître.

On parle de gay quand une personne s’identifie de genre masculin et est attirée sexuellement par les hommes. De façon générale le terme peut aussi englober les personnes homosexuelles puisqu’il peut s’appliquer aux femmes attirées sexuellement par les femmes aussi. Eh oui, c’est un mot anglais à la base qui s’utilise chez eux sans différence de genre, pratique ! Forcément cette fois aussi on a pas mal d’exemple comme Lil Nas X, Connor Jessup (qu’on a pu voir récemment dans Locke and Key), Zachary Quinto, Jim Parsons ou Elton John. Du côté des séries on peut citer Kurt (Glee), Aaron (The Walking Dead), Eric (Sex Education)

Lié au terme « hétérosexualité », ce mot se rattache au concept de cisnormativité : c’est la croyance que tout le monde est hétéro et qu’il s’agit de la sexualité par défaut. Eh non, on n’est pas toutes et tous pareils et on n’est pas obligé, quand on rencontre quelqu’un, de penser directement qu’il ou elle est hétéro. Même si clairement le monde qui nous entoure est taillé pour cette sexualité, c’est aussi à nous d’être plus ouverts pour faire un peu bouger les choses.

Les personnes hétéro sont attirées émotionnellement et sexuellement par les personnes du genre opposé. Encore une fois, y’a pas mal d’exemples, on te laisse en trouver…

Notre « gay » version française, qui désigne une personne attirée émotionnellement et sexuellement par les personnes du même genre. Tout comme le mot « gay », il englobe les hommes comme les femmes et là tout de suite on pense notamment à Kristen Stewart, Jodie Foster, Jonathan Groff, Ellen Page, Ricky Martin…

Ce terme-là a plus une connotation biologique et anatomique puisqu’il désigne une personne dont les caractéristiques sexuelles ne correspondent pas forcément aux normes binaires « mâles » ou « femelles » telles qu’on les connaît. Que ce soit au niveau des chromosomes, des hormones ou de l’anatomie, une personne intersexe naît avec les attributs des deux sexes. Côté représentation ça reste très limité et on pense simplement à Lauren dans Faking It.

La branche féminine de l’homosexualité : quand une personne qui s’identifie comme une femme est attirée sexuellement et romantiquement par les femmes. Du coup on va pas reprendre les mêmes exemples et on te donne d’autres noms de stars qui s’identifient comme lesbiennes : Adèle Haenel, Céline Sciamma, Ellen DeGeneres, Kate Moening… Et dans les séries, c’est le cas d’Elena (One Day at a Time), Robin (Stranger Things), Emily (The Handmaid’s Tale)

Tout simplement l’abréviation de « Lesbienne-Gay-Bisexuel.le-Transgenre-Queer-Intersexe-Asexuel(le) » et le « + » pour englober les nombreuses autres sexualités et genres qui existent.

A la base, on pense le genre comme un concept binaire : soit t’es un homme, soit t’es une femme. Mais avoue le cerveau est un peu plus complexe que ça, et certaines personnes ne se reconnaissent pas dans ces cases qui limitent clairement la liberté de mouvement. Le genre c’est comme la sexualité, c’est fluide, et pas mal de stars se considèrent comme non-binaires et l’ont fait savoir. C’est le cas de Jaden Smith, Chris de Christine and the Queens, Amandla Stenberg, Sam Smith ou encore Lachlan Watson.

Une personne pan est sexuellement attirée par une autre personne, peu importe son genre. C’est un peu différent de la bisexualité dans le sens où contrairement à cette dernière, il ne fait pas de référence à la binarité du genre. En gros, le préfixe « pan » vient du grec qui veut dire « tout, chaque », donc une personne pan est attirée sexuellement, romantiquement, spirituellement par une personne peu importe son identité sexuelle et genrée. La chanteuse Miley Cyrus a déjà déclaré être pansexuelle, tout comme Bella Thorne, Chris (Christine and the Queens) ou encore Brendon Urie (Panic! At the Disco). Côté fiction, on pense à Yara dans Game of Thrones (d’après les propos de son interprète Gemma Whelan en tout cas), Brook Soso (Orange is the New Black) ou Eric (True Blood).

Faut encore chercher dans l’étymologie grecque pour mieux cerner ce mot et quand on sait que « poly » veut dire « plusieurs », c’est tout de suite plus facile à comprendre. Ça désigne donc une personne qui désire ou pratique une relation sexuelle et romantique intime avec plus d’un(e) partenaire, et dont les partenaires sont informé(e)s et consentant(e)s dans la relation. A ne pas confondre avec l’adultère, l’infidélité ou même la polygamie. Eh oui, le polyamour repose sur l’égalité, le consentement et l’honnêteté de tous les partenaires. Chez les célébrités, Baron Vaughn (Grace & Frankie) a déjà parlé de ses relations non-monogames, tout comme Bella Thorne. Et dans la fiction, on pense direct à Jack, Izzy et Emma (You Me Her) ou Kala, Rajan et Wolfgang (Sense8).

A la base, ce mot veut dire « étrange, bizarre » en anglais, d’où une certaine connotation négative… Jusqu’à ce que la communauté LGBTQ+ se le réapproprie ! Du coup maintenant, c’est un terme qui englobe tout simplement les personnes dont la sexualité et/ou l’identité genrée ne se conforment pas aux concepts d’hétéronormativité et de cisnormativité.

Hunter Schafer en Jules dans Euphoria

Comme on le disait, le genre, c’est comme la sexualité, c’est une histoire de fluidité. Les personnes transgenres sont celles dont l’identité de genre est différente de celle qui leur a été attribuée dès la naissance. Pas mal de stars ont déjà fait leur coming-out, comme Caitlyn Jenner, Laverne Cox, Hunter Schafer, Alex Blue Davis, Jamie Clayton, Elliot Fletcher, Nicole Maines…

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