Harvey Weinstein, puissant producteur hollywoodien qui a défrayé la chronique suite à des accusations en masse de viols et d’agressions sexuelles, a finalement été jugé par la justice.
Être à l’origine d’un mouvement mondial et libérateur est généralement une chose positive sauf quand on s’appelle Harvey Weinstein. Si les accusations lancées contre le super-producteur américain a permis de lancer le fameux hashtag #Metoo et de libérer la parole de centaines de femmes travaillant de près ou de loin dans le cinéma américain mais pas que, à l’instar d’Adele Haenel qui a brisé le tabou du #MeToo français, il reste que l’ancien mogul de Hollywood a fait des dizaines de victimes de viols et d’agressions sexuelles. L’affaire, révélée en 2017, a créé une secousse à l’échelle mondiale et depuis, la puissante figure était restée cachée, loin des médias. Jusqu’au début de son procès, il y a plus d’un mois, soit deux ans et demi après les faits. Aujourd’hui, 24 février, la justice américaine a rendu son verdict concernant les divers chefs d’accusation dont fait l’objet Weinstein.
Et si le producteur a bien été reconnu coupable de viol et d’agression sexuelle, il a néanmoins été libéré des charges de « prédateur sexuel » qui aurait pu le faire condamner à la prison à perpétuité. La sentence n’a pas encore été rendue publique par le tribunal de Manhattan qui jugeait cette affaire retentissante. On sait toutefois que parmi les 80 victimes qui ont accusé le producteur et ont été notamment les instigatrices du fameux #MeToo, seules deux femmes avaient été retenues par la justice pour la solidité de leur témoignage. Néanmoins, l’une d’elle s’est effondrée face aux questions de l’avocat du producteur rendant ainsi sa déclaration confuse et bancale. Alors que vendredi seront diffusés les Cesar où Roman Polinski est nommé à douze reprises pour son film J’accuse, nous devrions connaître dans les prochains jours la peine de Weinstein qui pourrait aller jusqu’à 25 ans de prison.
Source: Lire L’Article Complet