Une journée de grève interprofessionnelle est prévue ce jeudi 10 novembre. A la demande de la CGT, la mobilisation est aussi attendue chez le personnel éducatif. Quelles perturbations sont à prévoir dans les écoles ? Votre enfant risque-t-il de ne pas avoir cours ?
- Long week-end du 11 novembre
- Un service minimum
- Les professeurs obligés de se déclarer grévistes ?
- Revendications de cette grève
- Dans les transports
La semaine de reprise juste après les vacances de la Toussaint s'annonce… mouvementée. Et pour cause : un mouvement de grève interprofessionnel est prévu ce jeudi 10 novembre, sur tout le territoire. A l'appel de la CGT, les transports en commun seront impactés, tout comme risque de l'être l'Education Nationale, invitée à faire grève également. Crèches, maternelles, écoles primaires et collèges et lycées risquent d'être perturbées, même si le degré d'engagement du personnel scolaire n'est pas encore connu. D'ores et déjà, les Atsem seront en grève à Lyon, mais l'ampleur de la mobilisation sera connue au plus tard demain, car les enseignants doivent déclarer 48 à l'avance leur intention de participer à la grève. Attention, le mouvement peut être suivi aussi dans le périscolaire et les cantines. Voici comment vous organiser en cette semaine de reprise, qui a la particularité d'avoir un jour férié.
Attention à ce long week-end du 11 novembre !
| À noter également qu'une deuxième journée de mobilisation, plus minime semble-t-il, est annoncée pour le mardi 8 novembre. Plusieurs organisations syndicales dont SUD éducation Paris, appellent à faire grève aussi pendant cette journée pour lutter contre la fermeture de 7 lycées à Paris. |
Dès lundi matin, informez-vous de la mobilisation de l'école ou de l'enseignant de votre enfant à la grève du 10 novembre. Car ce jeudi est coincé entre le mercredi où il n'y a pas d'école, et le vendredi 11 novembre qui est un jour férié. De fait, votre enfant pourrait se retrouver à nouveau en vacances dès mardi soir ! Vous n'aurez alors que peu de temps pour vous organiser et trouver comment le faire garder. Sachez cependant qu'un service minimum est assuré dans certaines écoles.
Un service minimum d'accueil est-il maintenu dans les écoles ?
En cas de grève dans les écoles, un service minimum d'accueil est prévu par la loi, dans certaines conditions. Les établissements du premier degré doivent assurer un service minimum d'accueil pour tous leurs élèves, lorsqu'il y a plus de 25% d'enseignants déclarés en grève. "Un élève en école primaire (maternelle ou élémentaire) doit être accueilli pendant le temps de la classe, même si son maître ou sa maîtresse est absent. Ce service d'accueil est gratuit. Il est assuré différemment à l'école publique et à l'école privée sous contrat", indique le site du Service Public, selon la loi en vigueur depuis 2008. En revanche, les collèges ou les lycées ne sont pas soumis à cette obligation. De même pour les crèches et l'accueil périscolaire dans les structures.
Les professeurs sont-ils obligés de se déclarer grévistes en avance ?
Le droit de grève dans l'Éducation nationale répond à quelques obligations. Dans le premier degré, les professeurs des écoles doivent déclarer à l'avance leur intention de se mettre en grève, au moins 48 heures avant le mouvement, en respectant un jour ouvré. Il n'est donc pas possible de se déclarer gréviste le vendredi si la grève a lieu le lundi. Si l'enseignant n'informe pas sa direction, il encoure une sanction disciplinaire, indique le site du ministère.
Dans les collèges et lycées, si un préavis a déjà été déposé par un syndicat les enseignants n'ont pas l'obligation de se déclarer gréviste à l'avance. C'est à la direction de l'établissement de procéder au recensement des grévistes et d'en informer les élèves et leurs familles en amont. Dans les faits, certains professeurs utilisent aussi les plateformes interactives avec les élèves et les familles pour annoncer quelques heures avant le début des cours leur participation ou non. N'hésitez pas non plus à joindre la direction de l'école quelques jours avant ou la veille pour connaître les détails de la mobilisation à venir.
Quelles sont les revendications de cette grève ?
D'un point de vue général, ce sont les mêmes revendications que celles des précédentes grèves qui motivent la mobilisation du jeudi 10 novembre. Entre autres : "des augmentations de salaires, du Smic et l'indexation automatique de tous les niveaux de rémunération sur le coût de la vie", de même que la défense de la retraite à taux plein à 60 ans. Dans l'enseignement, il s'agit également des mêmes réclamations.
La Fédération syndicale unitaire de l'enseignement a également partagé sur son compte Twitter un communiqué indiquant soutenir "les revendications des salariés en grève le 10 novembre".
Un jeudi noir dans les transports
Les syndicats du transports prévoient d'ores et déjà un jeudi noir avec "zéro métro, zéro RER". En région Ile-de-France, les élèves qui se rendent à l'école et les familles doivent se préparer à d'importantes perturbations sur les lignes de transports. Dans un communiqué, l'intersyndicale de la RATP a indiqué que le préavis de grève s'étend du mercredi 9 novembre à 22h au vendredi 11 novembre à 7h.
Les perturbations seront connues 48h à l'avance. Il est donc recommandé aux parents et aux enfants de vérifier en amont sur Internet ou sur l'application mobile dédiée si leurs transports sont assurés.
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