- Changer d’air n’est pas la solution à tous nos maux
- Un changement d’habitude qui peut soulager ou angoisser
- Comment changer d’air quand on ne peut pas partir loin ?
Un petit coup de mou, un stress qui persiste, une lassitude qui s’installe… Plusieurs fois dans l’année, notre routine boulot-métro-dodo nous pèse.
Face à cette baisse de moral, l’un des conseils les plus donnés par nos proches – et par certains professionnels de santé – est de “changer d’air”. Comme si, en faisant un pas hors de sa vie trop monotone, angoissante ou à cent à l’heure, même pour quelques jours, notre esprit se régénérait.
Mais faut-il nécessairement changer d’air pour aller mieux ?
Changer d’air n’est pas la solution à tous nos maux
Pour France Brécard, psychopraticienne spécialisée en analyse transactionnelle et auteure, “ça dépend de l’état dans lequel on se trouve”.
Si la spécialiste nuance d’entrée, c’est parce que si la fatigue ou la déprime de la météo maussade et du train-train quotidien nous grignotent, alors oui, “il est bon de voir autre chose, de se détacher du bruit si on habite en ville, ou de visiter une grande ville si on en a marre du calme de sa campagne”.
Mais si c’est un réel mal-être qui nous habite, entendre les autres nous dire que la formule magique pour aller mieux est de sortir ou de voir du monde ne va pas nous aider.
“Si on est fortement déprimé, ce n’est pas parce qu’on va aller ailleurs que notre humeur va s’améliorer. La tristesse ne vient pas de là, il y a quelque chose à comprendre de l’état avant de vouloir le soigner”, complète la spécialiste.
Un changement d’habitude qui peut soulager ou angoisser
Et au-delà de l’état de notre santé mentale, tout est aussi une question de personnalité. Pour certaines personnes, la curiosité va nourrir une envie d’ailleurs et permettre de se ressourcer hors de chez soi.
Pour les autres, notamment les introvertis et les anxieux, s’éloigner de sa zone de confort est plus synonyme de stress que de calme et de volupté.
“Changer ses habitudes peut générer une vague d’angoisse pour certains et donc accentuer le sentiment de mal-être. Ce n’est pas la clé du bonheur pour ceux qui n’aiment pas bouger. Il n’y a pas de vérité absolue, il faut conjuguer en fonction des besoins, des envies et des capacités émotionnelles de chacun”, confirme France Brécard.
Comment changer d’air quand on ne peut pas partir loin ?
Et si le changement d’air est généralement résumé aux vacances – et donc au lâcher prise et à la joie – il n’est pas toujours nécessaire de faire ses valises pour bénéficier des bienfaits d’un autre air.
“On peut aussi changer d’air dans un endroit connu, confortable, qui nous rassure. Chez sa famille, chez des amis… C’est sortir du côté casanier, sans pour autant partir à l’aventure. Cela reste rassurant et surtout, envisageable au niveau de l’organisation de dernière minute”, commente l’experte.
Mais on peut aussi changer d’air seul. Parfois, c’est même exactement ce qu’il nous faut, notamment quand on est pris dans le carcan d’une famille où la charge mentale pèse majoritairement sur nos épaules.
“Changer d’air tout seul ça peut aider. C’est s’aérer, marcher, sans forcément aller très loin. On peut aussi demander à son conjoint de nous laisser la maison quelque temps pour se retrouver… Le plus important reste de s’écouter et de ne pas se forcer”, termine France Brécard.
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