Nouvelle douche froide pour la classe politique, les Français sont de moins en moins prévisibles…
Désillusion pour la classe politique malgré son engagement d’entre deux-tours pour pousser difficilement les Français jusqu’aux urnes. La semaine dernière, 66,7 % des Français ne se sont pas déplacés pour voter, contre 50 % en 2015. Une abstention record qui a pesé sur certains partis, et qui ne s’est pas arrangée pour le second tour… Dimanche, 65,7% des Français se sont abstenus, soit un point de moins qu’au premier tour, « c’est relativement rare car l’abstention diminuait nettement entre les deux tours lors des précédentes élections », a expliqué Mathieu Gallard, directeur de recherches à l’Ipsos. Ras-le-bol de la classe politique, manque d’intérêt pour les enjeux régionaux ou tout simplement l’envie de faire autre chose, les Français inquiètent les politiques notamment pour les élections présidentielles de 2022…
Elections régionales : l’abstention au second tour atteint 65,7%, selon une estimation d’Ipsos/Sopra Steriahttps://t.co/3jbYLMvi8w pic.twitter.com/QXS9NojDfe
L’abstention est un « désastre civique », qui « donne une vision trompeuse de la réalité électorale », ce sont les mots de Marine Le Pen après le premier tour des élections régionales. Si la présidente du parti d’extrême droite a tenté de secouer ses partisans pour qu’ils aillent voter, il semblerait qu’ils n’aient pas la tête à ça. Résultat, le Rassemblement national (RN) ne remporte aucune région, une fois de plus. Contrairement à ce que prévoyaient les sondages, le parti d’extrême droite n’a pas su s’imposer en PACA face à Renaud Muselier le candidat LR sortant, ni en Bourgogne-Franche-Comté ainsi qu’en Centre-Val de Loire, ces deux dernières, dès le premier tour. De plus, selon l’Ipsos, le score du RN au niveau national entre les élections de 2015 et de 2021 ne dit rien qui vaille pour les lepenistes… En effet, le score chute de 6,6 points par rapport aux précédentes élections…« Je n’ai entendu aucun électeur se plaindre de la ligne. Le problème, c’est la mobilisation de nos électeurs. On ne changera pas notre ligne, on ne fera pas du Zemmour, devenir plus trash pour essayer de se faire remarquer, et si en 2022 on est battus ce sera avec cette même ligne« , a expliqué Philippe Olivier, conseiller politique de la présidente du RN. Toutefois, le parti d’extrême droite n’est pas le seul à s’être pris une claque…
Régionales 2021 : Marine Le Pen et le RN incapables de briser le plafond de verre https://t.co/YOqXZ2Al1b
Si les candidats LREM survivants du premier tour ont cru à un miracle pour le second, ils ont été rattrapés par la réalité. Le parti d’Emmanuel Macron n’a décroché aucune région, une humiliation pour les candidats ainsi que les 6 ministres présents sur les listes. « Les retours sur le terrain étaient bons, les gens sont contents du président, on ne s’attendait pas du tout à une telle dégringolade », explique une source interne. Si certains membres du parti expliquent cette défaite par l’émergence récente de LREM, le politologue Rémi Lefebvre, souligne que « le parti est très centralisé, très personnalisé. Il ne s’est pas donné les moyens d’être ancré localement ». Toutefois, Emmanuel Macron garde la tête haute et ne devrait pas procéder à un remaniement : « Il n’y aura pas de remaniement, sauf au cas par cas si nécessaire, mais des ajustements techniques, par exemple sur le périmètre de certains ministres », ajoute une source proche de l’exécutif. Après les régionales, les partis font déjà cap sur les élections présidentielles 2022 qui s’annoncent compliquées pour le RN et LREM…
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