- Une toute jeune fille cohabite avec un dentiste aux pratiques étonnantes.
- « Earwig » fait évoluer le spectateur entre rêve et cauchemar.
- Lucile Hadzihalilovic offre une œuvre unique et singulière qui plonge dans l’esprit d’un homme perturbé.
De temps en temps, un film qui ne ressemble à aucun autre vous prend par surprise. C’est le cas pour Earwig de Lucile Hadzihalilovic, conte envoûtant et expérience déroutante. Une petite fille mutique y subit d’étranges expériences dentaires de la part d’un homme bizarre au gré d’un récit entre rêve et cauchemar.
« J’ai souhaité plonger dans la tête d’un homme dont la perception évoque un puzzle qu’il ne parvient pas à assembler », confie la réalisatrice d’Innocence et Evolution à 20 Minutes. Elle s’inspire très librement d’un livre de Brian Catling pour plonger dans un monde fascinant autour d’une fillette aux dents de glace isolée dans une maison sinistre.
Dans la tête du héros
« Mettre en avant un personnage masculin m’a passionnée car cela me permettait une approche très différente de mes précédents films plutôt centrés sur des héroïnes », confie la cinéaste. On ne sait bientôt plus quoi penser des rapports entre ce gardien attentif et l’enfant dont il a la charge. Ce ne sont pas les étranges coups de téléphone qu’il reçoit de mystérieux commanditaires qui vont éclaircir la situation. La cinéaste manipule la réalité avec délice et un sens de la poésie singulier aux frontières du fantastique. Fable sur la puberté ou récit initiatique ? Peu importe : l’essentiel est que le spectateur se laisse emporter.
« L’histoire d’Earwig n’est pas contée de façon linéaire, insiste Lucile Hadzihalilovic. Mais j’ai voulu y mettre pas mal d’action et parfois même, un peu de gore. » Elle flirte avec le cinéma expérimental pour cette œuvre atypique qui séduira les amoureux de films s’éloignant des sentiers battus et des œuvres formatées.
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