Des petites filles nées sans utérus à cause du Distilbène ?

Une étude menée par l’association réseau DES France montre un nombre anormalement élevé de naissances avec une absence totale ou partielle d’utérus.

Les femmes qui ont pris du Distilbène présentent-elles un risque d’accoucher d’un bébé sans utérus ? Si ce médicament prescrit contre les fausses couches est interdit à la vente depuis 1977, celui-ci laisse malheureusement des séquelles chez certaines personnes. Une nouvelle étude dévoilée par Le Parisien ce jeudi, réalisée par l’association DES France et financée par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) pose en effet des questions autour de symptômes apparus chez les petits-enfants de femmes qui ont pris ce médicament.

Cette étude menée sur 759 petites-filles met notamment en évidence un nombre anormalement élevé de cas du syndrome de Rokitansky, soit trois pour 4500, contre, normalement, un pour 4500. Ce syndrome se traduit par une absence totale ou partielle d’utérus. « C’est un signal qui mérite d’être creusé« , commente Anne Wautier, une des gynécologues ayant participé aux travaux. Selon le réseau DES France, qui soutient les victimes de ce médicament, au moins 160 000 enfants nés pour la plupart dans les années 1970 auraient été exposés au produit.

Des conséquences graves sur les futures générations ?

Depuis les résultats de l’étude, la psychose gagne les victimes du Distilbène. Mais pour les rassurer, Anne Wautier précise que les conséquences ne sont pas aussi graves que pour la deuxième génération du médicament, qui a subi « les grossesses extra-utérines, les fausses couches tardives ou la prématurité« . Le laboratoire qui commercialisait à l’époque le Distilbène nuance également l’étude: « Il s’agit de résultats à partir d’une enquête déclarative. On ne peut pas en tirer de conclusions définitives« , déclare Anne de Cassini, vice-présidente du laboratoire belge UCB Pharma. De son côté, le réseau DES souhaite la reconnaissance d’un statut « filles Distilbène » pour que les enfants de 2ème génération touchées puissent bénéficier d’un suivi gynécologique « spécifique, annuel et 100 % remboursé ».

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