Des gestes simples pour limiter les allergies

Les personnes allergiques ont souvent un terrain génétique qui les prédisposent à l’urticaire, à l’eczéma, au rhume des foins ou à l’asthme. C’est un terrain dit atopique.

Mais l’environnement et le mode de vie sont aussi très largement en cause. Ils constituent des facteurs déclenchants ou aggravants sur lesquels il est possible d’agir.

Éviter les allergies aux acariens

Les moquettes ont longtemps été accusées d’être les principaux réservoirs d’acariens, ces animaux microscopiques responsables de 45% des allergies respiratoires. Il faut bien sûr les aspirer régulièrement mais, « il y a toujours 10 fois moins d’acariens dans les moquettes que dans la literie, le foyer primaire de ces mangeurs de peau morte », indique le Dr Fabien Squinasi, ancien directeur du laboratoire d’hygiène de la ville de Paris.

Les spécialistes déconseillent cependant l’usage de produits acaricides car ils sont de moins en moins efficaces et peuvent contenir des substances irritantes selon une étude du magazine 60 Millions de consommateurs de mars 2017.

La solution : « opter pour un sommier à lattes (et non en tissu) pour favoriser la circulation d’air et réduire l’humidité, aspirer le matelas, privilégier les couettes et oreillers en synthétique et laver les draps à 60°C pour éliminer les allergènes », conseille le Dr Squinasi.

Les plantes, des nids à allergènes 

Certes, elles rechargent l’air en oxygène mais, elles entretiennent l’humidité et favorisent l’apparition de moisissures extrêmement allergisantes. De plus, certaines plantes ornementales larguent beaucoup d’allergènes. C’est le cas du yucca, du palmier nain et du lierre selon une étude de l’Université libre de Bruxelles. Les ficus et les caoutchoucs, très courants dans les appartements, sont également à risque : leurs allergènes sont détectables dans un rayon de 3 mètres.

De plus, ils contiennent des protéines proches du latex, que beaucoup d’allergiques ne supportent pas. Près de 80% des personnes souffrant de rhinites allergiques sont sensibles aux plantes vertes. Réduisez donc leur nombre et bannissez-les impérativement de la chambre à coucher.

Les sprays assainissants, des allergisants insoupçonnés 

Ils sont censés assainir l’air de nos maisons – en particulier les sprays aux huiles essentielles – mais ils émettent des composés organiques volatiles (COV) qui polluent l’environnement intérieur, selon le Syndicat français des allergologues. De plus, ils diffusent des gouttelettes en suspension qui agressent les voies respiratoires et peuvent contenir des allergènes notoires, tel le limonène, susceptibles de déclencher des crises d’asthme.

De même, limitez les produits ménagers qui se présentent sous forme d’aérosols. « Quand cela est possible, privilégiez les produits naturels du type savon de Marseille et vinaigre blanc », recommande le Dr Isabelle Bossé, présidente du Syndicat français des allergologues.

Aérer son intérieur, la clé pour limiter les allergies

Pour se protéger des allergènes, il faut aérer son domicile tôt le matin et tard soir, lorsque les pollens sont moins nombreux à voltiger. Ou juste après une averse.

En période de forte pollinisation, pensez à troquer vos lentilles de contact contre des lunettes, plus protectrices. Et douchez-vous en rentrant, surtout si vous avez traversé un jardin ou côtoyé des parterres de fleurs.

LE bon réflexe : s’informer du risque pollinique dans sa région

Avant de mettre le nez dehors, informez-vous sur les risques polliniques. Plusieurs sites et applications gratuites donnent en temps réel les variétés de pollen dans l’air et leur concentration dans votre région.

Le site du Réseau national de surveillance aérobiologique (www.pollens.fr) fournit des relevés par ville et par département. L’appli Alertes Pollens (laboratoire Stallergènes) propose des indications sur la zones de son choix. Et l’appli i-Pollen (laboratoire Urgo) affiche même des prévisions à 7 jours et envoie des alertes selon votre profil allergique.

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