Des cycles menstruels trop courts ou trop longs augmenteraient les risques de maladies cardiovasculaires

Les cycles menstruels irréguliers ne sont pas un bon signe pour la santé cardiovasculaire. Tel est le résultat d’une étude publiée le 24 mai 2023 dans le Journal of the American heart association. Les chercheurs se sont penchés, pour la publication, sur la corrélation entre la longueur du cycle menstruel et le risque de développer des pathologiques cardiaques.

Cycle trop long ou trop court : attention, danger ?

Dans le cadre de cette étude, les scientifiques ont analysé les données de plus de 58 000 personnes menstruées, âgée de 40 à 69 ans, au Royaume-Uni. Ce qui leur a permis de constater que les personnes ayant un cycle menstruel court (moins de 21 jours) ou long (plus de 35 jours) avaient davantage de risques de développer des maladies cardiovasculaires, de faire une crise cardiaque ou de souffrir d’un trouble du rythme cardiaque. 19% d’entre elles seraient concernées.

Plus précisément : les cycles courts sont associés à un risque de 29% plus élevé d’affections cardiovasculaires, tandis que les cycles longs possèdent un risque de 11% plus élevé, en ce qui concerne l’infarctus, l’angine de poitrine, l’insuffisance cardiaque ou encore l’AVC.

Les cycles longs sont aussi associés à 30% de risques supplémentaires de développer fibrillation atriale, un dérèglement du rythme du cœur, contre 38% pour les cycles menstruels courts.

Les maladies cardiovasculaires, première cause de décès chez les femmes

« Une durée de cycle menstruel régulière – entre 22 et 34 jours – , tout au long de la vie reproductive d’une femme, reflète le fonctionnement normal des systèmes hormonaux connectés entre l’hypothalamus, l’hypophyse et les ovaires et est un indicateur vital de la santé globale », expliquent les chercheurs dans leur publication.

« Les cycles menstruels irréguliers sont un trouble endocrinien courant, avec environ 20% des femmes connaissant des cycles longs ou des cycles de durées variables, selon des recherches antérieures. » Cette nouvelle étude, bien que limitée par le facteur d’âge – la moyenne d’âge des sujets étant de 46 ans – vient rappeler un fait important. Les maladies cardio-vasculaires restent la première cause de décès chez les femmes, et mieux les comprendre permettra de mieux les dépister, pour assurer une meilleure prévention.

Selon Place de la santé, en France, les femmes meurent huit fois plus de maladies cardiovasculaires que du cancer du sein : en moyenne, 75 800 femmes meurent chaque année d’une maladie cardio cérébro-vasculaire.

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