« De notre monde emporté » fustige tous les voleurs d'espoir

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  • Aujourd’hui, « De notre monde emporté » de Christian Astolfi, paru le 7 avril 2022 aux Éditions Le bruit du monde.

Cassiopée, blogueuse et contributrice du groupe de lecture 20 Minutes Livres, vous recommande De notre monde emporté de Christian Astolfi, paru le 7 avril 2022 aux Éditions Le bruit du monde.

Sa citation préférée :

« En quelques mois à peine, la Machine nous lie, les Chantiers nous tiennent ferme, main dans la main, chacun est important aux yeux des autres. »
 

Pourquoi ce livre ?

  • Parce que ce roman est une observation fine et très juste du monde des ouvriers des années 1970 à 1980.Tous ont des surnoms, des habitudes qui les démarquent des copains et qui accompagnent leur personnalité. Quand l’un arrête, ceux qui restent sont tristes. Ils se soutiennent, se connaissent, s’entraident, discutent. On redécouvre tous les problèmes liés à la désindustrialisation, au scandale de l’amiante et la douleur pour les employés lorsque la fermeture est avancée.
  • Parce que le récit est très vivant, les phrases courtes donnent un bon rythme. Narval est un personnage attachant qui partage plusieurs années de sa vie avec le lecteur, le texte est écrit à la première personne. L’écriture de Christian Astolfi est délicate, poétique, c’est à la fois sobre et précis. Tout est dit en peu de mots car ils sont magnifiquement choisis et font mouche. Cela m’a beaucoup plu. Ce recueil est édifiant, on réalise ce qu’ont vécu ces hommes, ce qui les a portés ou abattus. Avec eux le mot fraternité prend tout son sens.
  • Parce que les éditions Le bruit du monde viennent d’arriver sur le marché de l’édition et qu’il est important de faire connaître les petites maisons. Surtout quand celle-ci offre aux auteurs la possibilité de nous transmettre des romans intéressants et bouleversants.
     

L’essentiel en 2 minutes

L’intrigue. Narval et ses collègues travaillent aux chantiers navals de la Seyne-sur-Mer. Un jour la fermeture est annoncée. En plus, le scandale de l’amiante apparaît. C’est tout un univers qui s’effondre.

Les personnages. Narval et ses collègues des chantiers navals, sa petite amie, son père.

Les lieux. Les chantiers navals de la Seyne-sur-Mer et les lieux autour fréquentés par les uns et les autres.

L’époque. De 1970 à 1980.

L’auteur. Né à Toulon dans une famille ouvrière, Christian Astolfi a 16 ans quand il entre comme apprenti à l’Arsenal maritime. Il rejoint ensuite le monde de l’éducation. Il est à l’origine de la création du Lycée des possibles, qui offre à des jeunes en situation de déscolarisation une alternative éducative.

Ce livre a été lu avec beaucoup d’intérêt pour l’histoire de ces hommes et de leur lieu de travail. J’ai été conquise par l’écriture sensible de l’auteur qui donne tellement vie à son récit qu’on le croirait autobiographique.

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