- Avec le projet de prolongement de la promenade du Paillon et la démolition programmée, cette année, du Théâtre national de Nice, la ville de Nice a prévu l’ouverture de quatre nouvelles salles, dont deux qui seront inaugurées en 2022.
- « Nous sommes en train de réinventer un nouveau modèle, avec un maillage de l’offre culturelle au plus proche des quartiers, explique Thomas Aillagon, le directeur de la Culture à la ville. Peu de collectivités investissent autant dans ces infrastructures. »
Vu de dehors, l’énigmatique structure blanche en cours de montage à l’ouest de Nice, coincée entre le Cadam et le palais Nikaïa, n’a encore pas grand-chose d’un théâtre. Dans deux mois pourtant, Carole Bouquet y jouera Bérénice. Une mise en scène signée Muriel Mayette-Holtz, la directrice du Centre dramatique national (CDN) de la ville qui bouillonne d’enthousiasme en visitant le chantier.
« Au TNN, on avait au moins 150 places à visibilité réduite. Là, pour tous les sièges, ce sera optimal, avec un très bon rapport scène-salle », sourit la comédienne. Avec le projet de prolongement de la promenade du Paillon et la démolition programmée, cette année, du Théâtre national de Nice, la ville a prévu l’ouverture de quatre nouvelles salles, dont deux qui seront inaugurées en 2022. Et notamment cette structure modulable installée dans la Plaine du Var.
Une structure temporaire… vouée à rester ?
La Cuisine (c’est son nom), rachetée au Théâtre de Carouge pour 7 millions d’euros, a voyagé en kit depuis la Suisse. Avec son restaurant ouvert tous les jours et ses 600 places toutes au même prix, elle avait été pensée pour être temporaire. En attendant la transformation du Palais des expositions en Palais des arts et de la culture, en 2025.
« Mais on a déjà bien envie de la garder », souffle Hervé Barelli, conseiller spécial du maire. La connexion à l’A8, aux lignes de tramway et au futur téléphérique, qui desserviront Saint-Laurent-du-Var et Cagnes-sur-Mer, et la proximité des Moulins sont « d’incroyables atouts pour créer de nouveaux liens », souligne Muriel Mayette-Holtz.
« Un maillage de l’offre culturelle au plus proche des quartiers »
« Pendant notre période hors les murs, en début d’année, nous avons joué au théâtre Lino-Ventura, à l’Ariane, et ça a été incroyable, dit-elle. Il faut aller vers de nouveaux publics ». « Nous sommes en train de réinventer un nouveau modèle, avec un maillage de l’offre culturelle au plus proche des quartiers, abonde Thomas Aillagon, le directeur de la Culture à la ville de Nice. Il y a peu de collectivités qui investissent autant dans ces infrastructures. »
A quelques centaines de mètres du TNN, c’est le chantier des Franciscains qui est entré dans sa phase finale. Dans l’ancienne église, tour à tour salle de cinéma et discothèque, les équipes du CDN ont déjà commencé leur déménagement et des gradins ont été installés. « La première représentation du Sourire de Darwin, avec Isabella Rosselini, y est prévue le 26 avril », rappelle la directrice.
Sur place, les ouvriers peaufinent encore le décor. « Partout, nous avons essayé de garder des vestiges du passé. Il y a des fenêtres archéologiques un peu partout », présente Stéphane Morabito, le directeur des patrimoines à la municipalité. Dans une des salles de répétitions, des fresques représentant des scènes du Télémaque de Fénelon ont été mises au jour.
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