Dans les archives de "Marie Claire", aux côtés des femmes victimes de violences depuis 50 ans

« Mâchoire décrochée, fractures du nez, éclats de verrre dans les seins, hématomes sur tout le corps, claquée contre les murs, les phalanges de trois doigts arrachées, déchirure de la rétine, cuir chevelu éclaté, amputée des doigts, des orteils et du nez après avoir été brûlée au troisième degré par aspersion d’essence… Cette litanie d’horreurs n’est pas extraite d’un rapport d’Amnesty International sur un camp de torture dans un pays ravagé par la guerre, mais une chronique ordinaire de la violence conjugale en France, puisée dans les archives des associations… »

Le 8 mars 2005, sous le titre Cogne et persiste, Marie Claire publie une enquête sur la violence conjugale, accompagnée d’un sondage (Ipsos) qui révèle que 10 % des femmes en sont victimes. Une estimation sur l’ampleur de cette violence sous-évaluée en France, et des mots crus posés sur un impensé de la société française qui a très longtemps tenu à ce qu’on lave son linge sale en famille, verrouillant la parole des femmes et des enfants.

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"Femmes battues. La honte", l’article de "Marie Claire" révélant l’ampleur de la violence conjugale

Marie Claire « cogne et persiste » puisqu’un an plus tôt, déjà à l’occasion de la journée du 8 mars 2004, paraissait le dossier Les femmes battues : la honte. Avec l’espoir que la honte change enfin de camp, des personnalités avaient été sollicitées. Seule une poignée de courageuses, les chanteuses Régine et Lio, la romancière Muriel Cerf et l’anthropologue Dounia Bouzar, avaient accepté de dire : « Moi aussi j’ai été battue », surmontant la peur que cela nuise à leur image et à leur carrière. Nous sommes encore à des années-lumière de la vague #MeToo.

Un an après le meurtre de son amie Marie Trintignant, le témoignage de Lio sur sa descente aux enfers est glaçant : des insultes, puis une première gifle, suivie de coups et de viols. Le jour où son compagnon la frappe alors qu’elle allaite leurs jumelles, c’est le déclic, elle décide de le quitter.

Des victimes dans tous les milieux

Nombreuses sont celles qui témoignent dans nos pages, signent nos manifestes, soutiennent nos campagnes, à mesure que le tabou vacille. Selon l’historienne féministe Christelle Taraud, qui a dirige´ Fe´minicides. Une histoire mondiale, aux éditions La De´couverte, « le fait que les femmes soient battues était assez commun dans les familles. C’est dans les années 70, quand les femmes travaillent, peuvent voter, représenter la nation, que les revendications se déplacent sur le terrain du corps, de la maternité, de la sexualité et que, du coup, les violences physiques, psychologiques et sexuelles émergent ».

Des violences qui traversent les frontières sociales. En 1981, notre éditorialiste Michèle Manceaux donne ainsi la parole aux Femmes battues des beaux quartiers. Parmi elles, Agnès, épouse d’un PDG « qui ne lui donne pas un sou et la bat pour lui faire du bien ». Une responsable d’un centre d’accueil pour femmes battues constate : « Dans la bourgeoisie, les conditions financières, les relations aident à partir mais le scandale pèse plus lourd. Dans les milieux modestes, on a moins honte d’avouer que ça cogne. On sait que ça fait partie de la vie. »

Sur la photo : en mars 2004, Marie Claire publie Femmes battues. La honte, révélant l’ampleur de la violence conjugale. Pour illustrer l’article, cette image de 1997 d’une jeune fille de 14 ans venant d’arriver dans un foyer d’accueil d’urgence avec sa mère et ne pouvant, réfugiée sous la table, écouter le récit des violences que cette dernière fait à sa voisine de chambre.

Le traitement médiatique des violences longtemps réservé aux hommes

Entre la honte et la résignation, il n’y a alors guère de salut. Et surtout pas du côté des grands médias. « L’autre jour, dans le journal, sous la plume d’un éditorialiste connu, s’insurge Michèle Manceaux, on pouvait lire à propos du drame du philosophe Althusser qui, dans un accès de démence, a tué sa femme en l’étranglant : ‘On verra dans l’enquête menée par nos reporters qu’il s’agit d’une petite femme juive, maigre et autoritaire. Intelligente mais redoutable justement à cause de son intelligence dont un familier m’a confié : Depuis vingt ans, il aurait dû l’étrangler’« . Des propos infâmes où la misogynie le dispute à l’antisémitisme.

Les magazines féminins ont évolué et sont devenus des armes au service des droits des femmes.

« Les femmes ont toujours témoigné des violences qui leur étaient faites, mais elles le faisaient sans avoir aucune résonance, car les grands médias étaient entre les mains des hommes, analyse Christelle Taraud. Les magazines féminins étaient marqués, aussi, par une certaine représentation patriarcale, mais ils ont évolué et sont devenus des armes au service des droits des femmes. »

À partir des années 70, Marie Claire ne cessera d’accompagner le long combat des militantes, des politiques et des personnalités engagées pour la reconnaissance et la lutte contre les violences faites aux femmes, au gré des victoires arrachées aux législateurs : le viol, crime passible de quinze à vingt ans d’emprisonnement (1980), le harcèlement sexuel (1992), l’éloignement du conjoint violent (2005), le harcèlement moral au sein du couple (2010), l’allongement du délai de prescription du viol sur mineurs (2018). Ou des initiatives comme celle du procureur Luc Frémiot qui, dès 2001, met en place à Douai des centres pour les hommes violents afin d’éviter la récidive… Il faut dire que ce sujet est au cœur des préoccupations de nos lectrices : sondées en 2012 sur ce que devraient être les priorités de François Hollande, fraîchement élu, 42 % mettent les violences conjugales au troisième rang des urgences, suivies des violences sexuelles (38 %).

Sur la photo : En avril 2022, Chronique d’un féminicide (très) annoncé : l’affaire Nathalie Debaillie (ici sur le téléphone de sa fille) pointait, entre autres, les dysfonctionnements de la justice.

Du déni au recensement des féminicides

Plonger dans les archives de Marie Claire, c’est lire en filigrane l’évolution de notre société face à ce continuum de violences qui peut mener au meurtre, longtemps maquillé en « crime passionnel » et cantonné à la rubrique des faits divers. « En France, aucun organisme n’est chargé de comptabiliser ces homicides, écrit-on en 2005. Les associations avancent le chiffre de 400 femmes qui, chaque année, meurent sous les coups de leur conjoint. Extrapolant d’après les rares enquêtes existantes, les autorités ramènent ce chiffre entre 60 et 88. »

Face à ce déni ou cette indifférence des autorités, à partir de janvier 2016, le collectif féministe Féminicides par compagnons ou ex recense tous les crimes conjugaux en France. Ainsi, l’an dernier, 113 femmes ont été poignardées, étranglées, immolées, abattues par leur conjoint, parfois devant leurs enfants.

En décembre 2019, dans Effacées de la photo, des femmes racontent le jour où leur fille, leur mère ou leur sœur ont été rayées de leur album de famille. Des témoignages poignants pour exprimer la douleur de l’absence mais aussi refuser l’anonymat et dénoncer les dysfonctionnements des forces de l’ordre sans lesquels certaines d’entre elles seraient encore vivantes.

Sur la photo : Hélène de Ponsay (à d.) et sa sœur Marie-Alice Dibon, tuée le 19 avril 2019 par son compagnon à l’âge de 53 ans. Cette image a été publiée en décembre 2019 dans le cadre d’un article de Catherine Durand titré Effacée de la photo.

Les emblématiques affaires Daval, Daoud ou Jubillar

L’opinion publique s’empare désormais du mot « féminicide » alors que les meurtres d’Alexia Daval et de Chahinez Daoud font la une des médias. Disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, à quelques pas de son domicile de Cagnac-les-Mines, dans le Tarn, Delphine Jubillar n’a toujours pas été retrouvée. Notre reportage, Sur les traces de Delphine Jubillar, paru en juin 2021, suit « tout un village qui s’est arrêté de respirer » et sa mobilisation citoyenne exemplaire, qui n’abandonne pas la recherche de cette infirmière, mère de deux enfants.

« Après #MeToo, la place des violences a été maximisée, se réjouit Christelle Taraud. Elle est devenue omniprésente dans les débats parce que les seuils de tolérance, notamment chez les femmes, ont considérablement chuté. Le féminicide est désormais compris pour ce qu’il est : un crime de propriétaire, comme les crimes d’inceste. La deuxième évolution a été la reconnaissance des violences contre les enfants. »

Sur la photo : en juin 2021, Sur les traces de Delphine Jubillar montre la mobilisation de tout un village du Tarn pour retrouver l’infirmière, mère de deux enfants, disparue le 16 décembre 2020, qui n’a toujours pas donné signe de vie.

Le magazine "Marie Claire" mobilisé contre le tabou de l’inceste

En 2004, Isabelle Aubry, Présidente de l’Association internationale des victimes de l’inceste (Aivi), devenue Face à l’inceste, pousse la porte de notre rédaction et décroche son premier partenariat avec un média national : « Vous avez eu le courage de relayer notre opération ’50 000 nounours face à l’inceste’. Nous voulions son inscription dans le Code pénal. » Il fallait frapper les esprits : Isabelle et plusieurs militantes de son association acceptent de publier leur portrait d’adulte, accolé à celui, pris à l’âge – 3 ans, 6 ans, 8 ans – où elles ont été violées. L’effet est saisissant. « Quand on voit un adulte, on n’arrive pas à projeter les actes subis, alors qu’une photo d’enfant… », constate Isabelle Aubry.

Un an plus tard, son association obtient la création de la première commission parlementaire sur l’inceste, mais c’est en 2010 que le terme est réintroduit sous forme d’une « surqualification » des violences sexuelles commises à l’encontre de mineurs par des membres de leur famille. Une victoire de courte durée. Une Question prioritaire de constitutionnalité (QPC) abroge la loi. « Maintenant, je peux le dire à haute voix, on a des vents contraires au plus haut niveau. J’en ai la preuve grâce à l’affaire Duhamel. Olivier Duhamel a longtemps été le conseiller du président du Conseil constitutionnel. On est reparti au combat et on a obtenu une deuxième insertion dans le Code pénal en 2016. »

La mobilisation a payé mais, pour Isabelle Aubry, ce n’est pas tant le statut de victime que celui de l’agresseur qui compte pour que les choses bougent.

Flavie Flament ne la contredira pas. Elle est en vacances au cap d’Agde quand elle est repérée par le photographe David Hamilton. Elle a 13 ans. Il lui faudra près de trente ans pour dévoiler, en 2016, qu’il l’a violée (1). Stupeur dans les médias et suicide du photographe. Accusé de viols par plusieurs femmes, il n’aurait pas été poursuivi, protégé par la prescription.

En avril 2017, dans notre dossier Viol sur mineurs. #JamaisTropTard, aux côtés d’Andréa Bescond, Agnès B. et Sylvie Le Bihan, Flavie Flament demande aux députés d’allonger le délai de prescription du viol sur mineurs. Elle raconte : « Mon psy m’avait demandé d’apporter mes albums de photos d’enfance. Un cliché de moi signé Hamilton est tombée sur la moquette. Et soudain tout est revenu. D’abord sous la forme de flashs d’une violence extrême, odeurs comprises. Il m’a fallu trois ou quatre ans avant d’être en mesure de parler. »

Comme pour beaucoup d’anciens enfants violés, pour survivre au traumatisme, elle a dû inconsciemment enfouir ce souvenir insupportable. On sait aujourd’hui qu’elle a souffert d’amnésie traumatique, un concept que la psychiatre Muriel Salmona (2), fondatrice de l’association Mémoire traumatique et victimologie, défend. « Cela reste un combat à mener. Au niveau de la justice, on continue de reprocher aux victimes des troubles psychotraumatiques, pourtant preuves du traumatisme. Une partie de la société est plus en avance que les institutions. Les campagnes menées par les associations et les médias ont été très utiles. La parole des victimes doit être relayée, démontrant toute la stratégie des agresseurs. »

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Sur la photo : Lucie (à droite), violée par son oncle à l’âge de 8 ans. Et Isabelle, victime d’inceste par son père entre 6 et 14 ans, contrainte à la prostitution entre 11 et 14 ans.

Relayer la parole de toutes les victimes

À l’instar de ces vingt femmes réunies sur le plateau de Mediapart au printemps dernier, qui s’exposent et témoignent malgré les classements sans suite de leurs plaintes contre PPDA. C’est aussi le témoignage d’Adèle Haenel, recueilli par la journaliste de Mediapart Marine Turchi, à qui l’on consacre un portrait Celle qui a changé la vie d’Adèle, en avril 2020.

« Une affaire unique par son retentissement, écrit-on. Par le statut même de l’accusatrice, une femme ‘puissante’ qui s’assume en tant que telle (…). Elle précède les affaires Matzneff et Beyer, survient après les dossiers Denis Baupin ou Roman Polanski, et en parallèle de ceux impliquant Luc Besson, Tariq Ramadan ou Gérald Darmanin. Cela semble infini. » Plus aucun milieu, médiatique, politique, artistique n’est désormais épargné.

En mai 2022, à la veille de la présidentielle (Comment mieux lutter contre les violences faites aux femmes ?), nous rappelons les chiffres : 80 % de plaintes sont classées sans suite, 1% des viols sont condamnés, 41% des femmes assassinées par leur conjoint ou ex avaient dénoncé des faits de violences à la police, 32% des femmes ont été victimes de harcèlement sexuel au travail, et 5,5 millions de personnes ont subi, mineurs, des violences sexuelles.

Il ne faut jamais mésestimer le conservatisme, la profonde misogynie de nos sociétés.

Interrogés, les principaux candidats jurent que la lutte contre les violences sera au cœur de leur politique, mais elle n’aura en tout cas pas été un sujet majeur de leur campagne. Emmanuel Macron nous promet alors que « l’égalité femmes-hommes sera à nouveau la grande cause du quinquennat. »

Agacé par le retrait d’Adrien Quatennens (LFI) et de Julien Bayou (EELV/NUPES) le 27 septembre dernier, son garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, déclarait : « Il est temps de siffler la fin de la récréation. » Une expression qui ne passe pas. « Ces paroles prouvent que le système patriarcal résiste, c’est d’une violence inouïe, s’insurge Muriel Salmona. Le privilège d’être un homme reste hélas ancré. »

La prescription et les classements sans suite assurant l’impunité à beaucoup d’agresseurs, elle pense d’ailleurs porter plainte auprès de la Cour pénale internationale contre l’État français. Christelle Taraud, elle, nous alerte : « Il ne faut jamais mésestimer le conservatisme, la profonde misogynie de nos sociétés, y compris démocratiques. Un moment charnière de l’histoire peut générer un retour de bâton effrayant. » Cinq ans après #MeToo, à Marie Claire, on ne baisse pas la garde.

1. La consolation, e´d. JC Latte`s.

2. Le livre noir des violences sexuelles, e´d. Dunod

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  • Vanessa Springora dénonce les actes pédocriminels de Gabriel Matzneff dans son livre "Le Consentement"

Sur la photo : en 2020, manifestation, le 8 mars, pour la journée internationale des droits des femmes, à Toulouse. La pancarte brandie par la jeune femme fait référence à Adèle Haenel qui, quelques jours plus tôt, a quitté la cérémonie des Céqars au moment de la remise d’un prix à Roman Polanski.

Marine Turchi, journaliste à "Mediapart" : "La révélation d’affaires personnelles brise l’omerta"

« J’ai commencé à lire Marie Claire quand des enquêtes sur des sujets d’intérêt public ont émergé. Longtemps, les médias ne se sont pas intéressés aux violences sexuelles, cela relevait du fait divers. L’affaire Baupin, en 2016, a été un déclencheur. Devant l’afflux de témoignages, nous avons décidé, avec Lénaïg Bredoux, de nous y consacrer à temps plein. Pour faire émerger un sujet problématique, il faut l’incarner.

La révélation d’affaires individuelles de violences sexuelles est le moteur d’une prise de conscience, d’une mise à l’agenda politique, cela nourrit la conversation démocratique, et brise l’omerta. Nos enquêtes sur des anonymes ont un effet pédagogique, mais pas le retentissement de celles sur Luc Besson, PPDA ou Gérald Darmanin. Qu’il s’agisse de corruption, d’évasion fiscale ou de violences sexuelles, nous employons les mêmes méthodes d’enquête, les mêmes règles de déontologie. Nous ne sommes pas au-dessus des lois; mis en cause, nous rendons compte de notre travail devant la justice. Tout ceci va à l’encontre de l’accusation de ‘tribunal médiatique’. Faisons-nous avancer les choses ? Ce sont celles et ceux qui, courageusement, témoignent dans nos papiers qui le font. Adèle Haenel a ouvert une porte pour beaucoup. Elle n’a jamais été refermée. »

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Mélissa Theuriau, journaliste : "Le taux français de réitération des auteurs de violence conjugale est de 50%"

« Dans Marie Claire, vous parlez depuis longtemps de ces sujets difficiles à réaliser avec une caméra sur du long cours. Engagée dans le combat contre les violences familiales, je voulais que l’on se penche sur ceux qui commettent l’incompréhensible, voire l’irréparable. Avec la réalisatrice Florie Martin, nous avons suivi ce stage du service pénitentiaire d’insertion et de probation de Cergy dans le Val-d’Oise. [Combattre leur violence, documentaire re´alise´ dans le huis clos d’un groupe de parole pour les auteurs de violences conjugales. Sur France 2, le 16 novembre a` 22h45, ndlr]

En France, le taux national de réitération des auteurs de violence conjugale est de 50 %. Il est donc essentiel d’entendre et de soigner ces hommes coupables et condamnés, sachant que 80 % d’entre eux ne reconnaissent pas les faits : ‘Leur compagne est à moitié folle, ils en sont venus à être violents…’ Au cours des dix séances, on voit peu à peu émerger leur prise de conscience, cela me donne beaucoup d’espoir, ils ne sont pas des monstres, ils restent des hommes. J’espère que ce film inspirera d’autres services pénitentiaires. Je regrette qu’il n’y ait pas de statistiques officielles, le seul recul sur ce stage est que sur 165 hommes suivis entre 2008 et 2015, quatre ont récidivé dans le département. Ailleurs, on l’ignore, mais c’est déjà très encourageant. »

Cet article a été initialement publié dans le numéro Marie Claire anniversaire 843, daté décembre 2022

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