Cystite, panaris, sciatique… Nos remèdes SOS !

Quand la douleur s’incruste en plein milieu du week-end, on n’a parfois pas d’autre solution que de se soigner toute seule. Nos conseils pour venir à bout, sans médicaments, de ces maux qui gâchent nos dimanches.

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Pas de chance ! Un pépin de santé pile pendant le week-end. Pour éviter d’engorger les services d’urgences, on cherche vite dans sa trousse à pharmacie naturelle de quoi traiter… et attendre sereinement jusqu’au lundi pour consulter, si cela s’avère nécessaire.

Je me suis réveillée avec une rage de dents

Mon plan SOS. « Appliquez sur la gencive un Coton-Tige imbibé d’une goutte d’huile essentielle (HE) de menthe poivrée pour anesthésier la zone douloureuse et d’une goutte d’HE de clou de girofle, aux propriétés antiseptiques. Puis massez du bout des doigts », suggère Florence Raynaud, pharmacienne. À renouveler toutes les quatre heures. « À défaut d’huile essentielle, on peut aussi poser deux clous de girofle sur la gencive (mais les effets seront moins rapides). Ou encore, on place sur la joue un cataplasme d’un à deux centimètres d’épaisseur d’argile verte, aux propriétés antalgiques et anti-inflammatoires », précise Anne Portier, naturopathe. Opération à répéter dès que la surface a séché. Verser de la propolis liquide anesthésie également les terminaisons nerveuses de la dent et calme efficacement la douleur vive.

J’appelle mon dentiste dès lundi si… je souffre toujours autant. La carie est susceptible de former un abcès qu’il faut traiter sans perdre de temps, car une infection dentaire ouvre l’accès à des bactéries néfastes pour le cœur.

Je sens la cystite arriver

Mon plan SOS. Dès les prémices de la crise, Florence Raynaud recommande de prendre, deux fois par jour, deux gélules d’extrait sec de canneberge 200 mg pour empêcher les colibacilles de se fixer sur la paroi de la vessie. On peut les remplacer par des « extraits de pépins de pamplemousse, un désinfectant naturel, ou par de la D-mannose (en sachet), un sucre aux effets encore plus performants que la canneberge », ajoute Anne Portier. Et on boit au long de la journée une tisane composée de deux cuillerées à soupe (pour un litre d’eau) d’un mélange à parts égales de bruyère antiseptique, de piloselle anti-infectieuse et de busserole (ou « raisin d’ours ») anti-inflammatoire. « Ces trois plantes très diurétiques permettent d’éliminer rapidement les germes Escherichia coli responsables de l’infection urinaire et d’atténuer les douleurs lors des mictions », note la naturopathe.

Si l’on est sujette aux cystites à répétition, mieux vaut avaler durant dix jours par mois une cuillerée à café d’un mélange d’extraits de plantes standardisées de piloselle et de busserole, pour prévenir les récidives.

J’appelle mon généraliste dès lundi si… les symptômes s’aggravent, avec de la fièvre et une douleur dans le dos, voire des frissons si l’infection s’est étendue jusqu’aux reins.

Je suis coincée par une sciatique

Mon plan SOS. Massez la zone douloureuse trois fois par jour avec un mélange de 5 gouttes d’HE de gaulthérie et 5 gouttes d’HE de genévrier dans une huile végétale. « Si la douleur s’aggrave en bougeant, on peut prendre 5 granules Rhus toxicodendron 9 CH. Ou 5 granules Bryonia 9 CH si la sciatique s’accentue plutôt au repos », préconise Florence Raynaud. Pour calmer l’inflammation en profondeur, Anne Portier conseille de vaporiser plusieurs fois par jour du magnésium transcutané Zechstein (en spray) sur tout le trajet du nerf sciatique.

J’appelle le docteur dès lundi si… je ne perçois aucune amélioration, ou si je ressens un engourdissement progressif ou une diminution de la sensibilité dans une jambe ou un pied.

J’ai un panaris au doigt

Mon plan SOS. « Désinfectez avec une compresse stérile imbibée d’un mélange de deux gouttes d’HE d’arbre à thé, antibactérienne, et d’une demi-cuillerée à café de teinture mère de calendula », indique Florence Raynaud. À garder toute la nuit. « Si vous avez sous la main du chlorure de magnésium (diluer 20 g dans un litre d’eau), vous pouvez y tremper votre doigt cinq à dix minutes afin de calmer l’infection débutante. Il faut aussi en prendre par voie orale afin d’éviter sa progression », souligne Anne Portier. La naturopathe recommande également l’application d’HE de bois de rose pure pour limiter la multiplication des bactéries. L’argile verte en cataplasme a aussi fait ses preuves pour absorber l’infection et soulager l’œdème lié à l’inflammation. On renouvelle dès que c’est sec.

J’appelle mon médecin dès lundi si… l’inflammation n’a pas régressé au bout de 48 heures ou si le panaris s’accompagne de fièvre. Ou bien si un abcès s’est formé et que du pus s’écoule.

J’ai tous les signes d’une conjonctivite

Mon plan SOS. « Pour calmer le feu de l’inflammation, lavez l’œil plusieurs fois par jour avec un mélange de 30 ml d’eucalyptus globulus (purifiant), de 35 ml d’hydrolat de bleuet (décongestionnant) et de 35 ml d’hydrolat de camomille (apaisante) », indique Florence Raynaud. Contre les yeux rouges et purulents, Anne Portier nous invite à vaporiser trois fois par jour du Quinton isotonique dans l’œil (même si celui-ci est fermé et collé par du pus), ou encore de l’argent colloïdal. « Ce dernier a l’avantage d’être à la fois anti-infectieux, désinfectant, antihistaminique et cicatrisant. On peut par conséquent l’utiliser pour une conjonctivite infectieuse ou allergique », précise la naturopathe.

J’appelle l’ophtalmo ou le médecin dès lundi si… l’œil reste rouge ou s’il gonfle, si j’ai de la fièvre ou encore si ma vision devient floue.

La pharmacie du jardin

Vous n’avez pas ce qu’il vous faut sous la main ? Quelques plantes peuvent vous sauver la mise.

  • Une tisane de thym et fini la diarrhée ! Faire bouillir une tasse d’eau, y déposer 2 branches de thym, attendre quelques minutes et filtrer. À boire trois fois par jour.
  • Du lait à la sauge contre le rhume des foins. Mettre trois feuilles de sauge dans une tasse de lait chaud pendant dix minutes. Ajouter deux cuill. à café de miel. Trois fois par jour, jusqu’à amélioration des symptômes.
  • Une compresse de romarin pour stopper un torticolis. Faire bouillir cinq à six poignées de feuilles de romarin. Laisser légèrement tiédir, étaler les feuilles ramollies sur une compresse de gaze puis l’appliquer sur la zone douloureuse durant quinze à vingt minutes.

Merci à Anne Portier, naturopathe, auteure de « Soins d’urgence au quotidien, des remèdes naturels pour toute la famille » (éd. Solar) et à Florence Raynaud, pharmacienne, auteure de « Ma boîte à pharmacie naturelle » et « Se soigner sans antibiotiques, c’est possible ! » (éd. Dauphin).

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