Croup : symptômes et traitements de cette affection respiratoire très contagieuse

Le croup, maladie respiratoire, touche les enfants entre les âges de 6 mois et 3 ans, et peut avoir de graves conséquences respiratoires. Comment l’identifier, et quand s’inquiéter.

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Le croup est apparu à la fin du XVIIIème siècle, et a effrayé tous les parents de l’époque. Victor Hugo l’a évoqué dans un poème et Louis Bonaparte a perdu un de ses enfants des suites de cette maladie. Si elle n’est plus épidémique aujourd’hui, la maladie respiratoire touche des enfants de 6 mois à 3 ans, mais se guérit facilement. Elle est le plus souvent causée par le virus parainfluenza (plutôt en automne), mais elle peut aussi trouver son origine dans le virus respiratoire syncytial (VRS) ou le virus de la grippe (plutôt en hiver et au printemps). Si la maladie est due à ce dernier, ses symptômes peuvent être particulièrement sévères. Elle peut être attrapée après l’inhalation de gouttelettes suspendues dans l’air contenant des particules de virus, ou au contact d’objets contaminés par ces gouttelettes, et se transmet le plus souvent pendant des épidémies saisonnières.

Les symptômes du croup

Le croup, aussi appelé laryngo-trachéo-bronchite, ressemble à une laryngite. Ses premiers symptômes font d’abord penser à un rhume : un écoulement nasal, des éternuements, une fièvre légère, et parfois une toux. C’est l’évolution de cette dernière qui mène sur la piste du croup : la voix s’enroue, et la toux fait un bruit particulier : elle devient rauque et aboyante. Dans les cas les plus sévères, elle peut s’accompagner d’une sonorité appelée stridor. C’est « le bruit produit par l’augmentation de la turbulence de l’air qui peut découler d’un rétrécissement des voies respiratoires« , comme le font savoir les Dr. Alia Sunderji et Oliva Ortiz-Alvarez sur le site canadien Pedscases.com, ressource pour les étudiants en médecine. « Dans le cas du croup, le stridor est attribuable à un rétrécissement des tissus sous-glottiques et de la trachée, provoqué par l’inflammation et l’œdème qu’entraîne un virus« , ajoutent-elles. Ces symptômes apparaissent plutôt la nuit chez l’enfant, qui se réveille régulièrement. Un diagnostic peut être posé par son médecin traitant ou par son pédiatre après avoir analysé le son de la toux, et/ou avoir demandé des radiographies du cou et du thorax.

Croup : quels traitements ?

  • Les formes légères

Comme pour tout virus, les antibiotiques ne sont pas automatiques dans le traitement du Croup. Si les symptômes peuvent durer jusqu’à une semaine, le plus fort de la maladie dure 3 ou 4 jours. « Chez la majorité des patients, la toux aboyante disparaît au bout de 48 heures. Moins de 5 % des enfants ont des symptômes qui se prolongent plus de cinq jours« , précisent Alia Sunderji et Oliva Ortiz-Alvarez. Des gestes peuvent alléger les symptômes, et aider le bambin à mieux les supporter. En convalescence, il doit être dans une position confortable, se reposer, et s’hydrater.

Pour humidifier les voies respiratoires asséchées, il est possible de se munir d’un humidificateur d’air, ou d’en créer l’effet soi-même avec des remèdes de grand-mère. Voici quelques méthodes simples. La première : faire couler de l’eau chaude dans sa salle de bain dans le but de remplir la pièce de buée et y installer l’enfant. La seconde : créer une inhalation –sans huiles essentielles– en versant de l’eau chaude dans un bol ou un saladier, placer sa tête au-dessus, puis la recouvrir d’un torchon ou d’une serviette. Cette dernière méthode est pratique, à condition que l’enfant soit assez grand, et qu’il ne soit pas trop agité. L’air froid a aussi des bienfaits car il permet d’ouvrir les voies respiratoires. Lui faire respirer l’air de l’extérieur –à condition de bien le couvrir– ou l’air du congélateur peut aider.

  • Les formes sévères

Ces remèdes ne suffisent pas en cas de croup sévère, et un médecin ou pédiatre doit être consulté au plus vite si la respiration est altérée. Une dose de corticoïde peut notamment être administrée aux enfants dont les symptômes sont plus graves, et ceux-ci peuvent être hospitalisés dans le but de surveiller l’évolution da la maladie. Si le patient est fatigué, se déshydrate, a le teint bleu, présente des difficultés respiratoires qui s’aggravent ou persistent, ou a une fréquence cardiaque rapide, il peut recevoir de l’oxygène, puis des liquides par voie intraveineuse. Le traitement consiste aussi en l’administration de corticoïdes par voie orale ou intraveineuse, mais aussi par des nébulisations d’épinéphrine. Quoiqu’il en soit, des antibiotiques ne doivent pas être donnés au bambin sans avoir recueilli l’avis d’un médecin : il ne peut en prendre qu’en cas de surinfection bactérienne.

Sources :

Le croup : une maladie foudroyante, de Françoise Deherly, publié le 21 août 2020 sur Gallica (Bibliothèque nationale de France).

Croup, mis à jour en juillet 2020, MSD Manuals.

La prise en charge du croup, du Dr. Alia Sunderji et du Dr. Oliva Ortiz-Alvarez, publié le 13 mars 2017, Pedscases.com.

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