Crise des hôpitaux : Macron annonce un « plan d’urgence conséquent »

Alors que des milliers de médecins, d’aides-soignants, mais aussi d’infirmiers, de doyens et d’étudiants ont manifesté ce jeudi 14 novembre un peu partout en France, Macron dit avoir « entendu la colère et l’indignation ».

Les hôpitaux vont mal, et la santé de leur personnel, pas beaucoup mieux. Alors que des milliers de médecins, d’aides-soignants, mais aussi d’infirmiers, de doyens et d’étudiants ont manifesté ce jeudi 14 novembre un peu partout en France pour réclamer davantage de moyens et d’effectifs, Emmanuel Macron a annoncé un plan d’urgence conséquent. Le président de la République dit avoir « entendu la colère et l’indignation » et a déclaré que les montants et les décisions concrètes seront présentés mercredi par Édouard Philippe. « Nous devons investir et assumer d’investir plus fortement que nous avions envisagé de le faire », a souligné le chef de l’Etat.

Ce « plan d’urgence » sera « conséquent » et « s’engagera jusqu’à la fin du quinquennat », a-t-il ajouté. Macron souhaite notamment une « vraie logique de réorganisation » et « revoir la gouvernance à l’hôpital » en redonnant « plus de place et de sens à ceux qui soignent ». « Si l’hôpital public ne fonctionne plus, le système de santé français ne peut pas bien fonctionner », a-t-il insisté, disant sa « reconnaissance à tous ceux qui le font vivre chaque jour ».

Les hôpitaux publics au bord du burn-out

Selon Inter-Urgences, à l’initiative du mouvement, 268 services d’urgences sur 650 sont actuellement touchés par des grèves. Les hôpitaux français sont actuellement au bord du born-out et il faut rapidemen agir pour ne pas empirer la situation. Dans un rapport publié en février, l’Académie nationale de médecine avait résumé la crise des hôpitaux en une phrase : « Le médecin parle soins et patients, alors que l’administration parle budget, économies et déficit. » En effet, l’activité hospitalière augmente mais le manque de personnel rend ingérable cette hausse. En 2016, dans les services de médecine, de chirurgie et d’obstétrique, 18,6 millions de séjours avaient été enregistrés. Soit 700 000 de plus qu’en 2014. De plus, le nombre de lits d’hospitalisation ne cesse de diminuer : environ 400 000 en 2017, soit 69 000 de moins qu’en 2003.

Le manque de personnel s’explique également par des salaires extrêmement bas. Aujourd’hui, les hôpitaux n’attirent plus : 97 % des établissements de soins publics ont des difficultés de recrutement. À l’Assistance publique­ Hôpitaux de Paris, 500 postes d’infirmiers sont vacants faute de candidats. D’ailleurs, parmi les principales revendications des personnels en grève, le personnel hospitalier demande une augmentation immédiate de 300 € nets mensuels de tous les salaires. Les hôpitaux français emploient environ un million de personnels non médicaux et près de 200 000 professionnels médicaux, dont environ 20 000 internes. Augmentation des salaires, hausse des effectifs, réouverture des lits supprimés… Les grévistes attendent désormais les « décisions fortes » promises par le gouvernement.

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