Crise climatique : "Plutôt que de dire aux gens ce qu’ils doivent faire, j’explique pourquoi, moi, je le fais", lance Billie Eilish

Billie Eilish le dit clairement, c’est ce qui occupe ses pensées en permanence, ce qui l’inquiète et la motive en même temps : l’état de la planète, présent et futur. À 21 ans, Billie Eilish a déjà sept Grammy Awards, des milliards de vues sur YouTube, et 107 millions d’abonnés sur Instagram. Quand le magazine américain Vogue lui a proposé d’être l’invitée phare de son édition de janvier, elle a dit oui, mais à la seule condition de pouvoir inviter huit activistes écologistes pour parler climat et biodiversité avec elle dans les colonnes du magazine, ce que Vogue a accepté.

« Je ne prétends pas tout savoir, j’apprends » 

Billie Eilish pose donc entourée de ses huit invités, une créatrice de vêtements recyclés, une représentante indigène, ou encore une adolescente figure des grèves pour climat aux États-Unis. Une assemblée originale qui ne parle ni mode, ni musique, mais bien de l’état de la planète, de l’inaction des dirigeants politiques et économiques, et de la question de savoir comment faire pour mobiliser plus de citoyens, sans agacer. « Parce que c’est bien le problème, confie la chanteuse, j’essaye de ne pas balancer trop de choses à la figure des gens sur le climat, parce que parfois, ça dessert la cause, ça ennuie tout le monde, donc plutôt que de dire aux gens ce qu’ils doivent faire, j’explique pourquoi moi, je fais telle ou telle chose. »

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Et à bien y regarder, Billie Eilish fait pas mal de choses. Pour limiter son empreinte carbone, elle ne voyage, par exemple, jamais en jet privé, y compris quand elle est en tournée. Pour réduire la production de déchets engendrée par ses concerts, elle fait remplacer les bars par des fontaines à eau gratuites. Pour lutter contre la mode jetable, sur les tapis rouges, elle se fait un malin plaisir de reporter les mêmes tenues. Elle milite aussi contre l’élevage industriel, ne mange pas de viande, participe aux marches climat.

« Je ne prétends pas tout savoir, j’apprends« , glisse-t-elle. Elle dit qu’elle fait ce qu’elle peut, que comme beaucoup de jeunes nés après l’an 2000, elle est éco-anxieuse, que son rêve au fond se serait de tout quitter, avoir un potager et vivre hors réseau, mais qu’en faisant ça, elle s’effacerait elle-même. Alors comment agir ? Comment faire sa part ? Billie Eilish explique qu’elle a choisi d’utiliser son influence, ses millions d’abonnés, et les sollicitations médiatiques comme celle de Vogue pour imposer ses thèmes, ne pas juste vendre des disques, mais, comme elle le dit sans aucune modestie « changer le monde ».

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