En ce moment, c’est tendu à la maison : votre ado vous tient tête, les devoirs ne sont pas correctement faits, votre enfant refuse de vous écouter et vous êtes au bord de la crise de nerf… Pour apaiser efficacement les tensions, découvrez les conseils avisés d’Anne-Catherine Sabas, psychanalyste et spécialiste de la gestion de conflits.
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Caprice ou colère, refus de faire ses devoirs ou de finir son assiette, non-respect des règles à la maison, provocations répétées d’un ado, communication difficile voire inexistante… Résultat, l’atmosphère à la maison est électrique et les tensions plombent l’ambiance. Mais pas de panique, tout est tout à fait « normal ».
Comme le rappelle Anne-Catherine Sabas, psychanalyste et auteure d’Une famille enfin paisible aux Éditions du Rocher, « Les rapports de force sont inhérents à la famille, et c’est justement grâce à ça aussi que l’enfant se construit ».
La première chose à faire est donc de changer le regard que l’on a sur une crise, un conflit à la maison. « C’est normal, et cela ne veut en aucun cas dire que vous êtes un mauvais parent. Si on le vit différemment, on va avoir une meilleure réponse », explique la spécialiste.
Remettre en question notre propre attitude en tant que parent
Avec un enfant ou un adolescent à la maison, et lorsqu’il y a des tensions, on oublie souvent de se remettre d’abord soi-même en question. Pourtant, comme l’indique Anne-Catherine Sabas, « s’intéresser à sa propre tension » peut être d’une grande aide pour apaiser des échanges compliqués.
Prenez conscience que parfois, oui, on peut être fatigué, on peut avoir mal dormi, avoir ses propres soucis personnels, avoir beaucoup de boulot, et forcément, être de mauvaise humeur, être moins disponible ou moins patiente avec les autres. Un mauvais timing peut être à l’origine d’une crise ou d’une colère, qui n’aurait pas eu lieu dans d’autres circonstances.
En effet, certaines tensions, quand on est en pleine forme, peuvent simplement être régulées par une discussion ou un câlin, fait remarquer la psychanalyste.
La fatigue, la mauvaise humeur d’un parent suffit donc parfois à perdre patience, et à faire naître un conflit.
Si vous sentez que cette perte de patience, cette indisponibilité mentale monte en vous, commencez peut-être par trouver un moyen de faire descendre votre pression intérieure.
Et là, chaque parent aura sa propre technique : prendre une douche, se retirer quelques minutes dans une autre pièce, se préparer une tisane, s’offrir une séance express de méditation de pleine conscience, faire quelques exercices de respirations, sortir prendre l’air…
« L’objectif est de se mettre dans de bonnes dispositions, pour interagir positivement avec son enfant, sans être en plein stress. Car les enfants le sentent bien quand ça ne va pas, et c’est là souvent qu’inconsciemment, ils touchent là où il faut pour nous aider à soulager notre propre stress, en nous poussant à piquer une crise, qui nous soulage au final… », explique Anne-Catherine Sabas.
Enfant, ado, parent : ne pas nourrir le rapport de force
À la maison, en cas de désaccord, de non-respect des règles de conduite, « la manière dont on se positionne est décisive », rappelle la psychanalyste.
Par exemple, si votre enfant ne veut pas manger ses légumes : relativisez, dites-vous que ce n’est pas grave, mais informez-le : vous n’allez pas lui improviser un autre plat sur-le-champ !
« En réalité, dans ce type de situation de la vie courante, le conflit va naître parce qu’on va résister à quelque chose. Les conflits se nourrissent de fixations (sur l’hygiène, la nourriture, la politesse, etc). Or, parfois, il est plus judicieux de relever l’attitude de l’enfant, mais de ne pas se braquer, de laisser couler », indique la spécialiste en communication et gestion de conflits.
Faire remarquer qu’un enfant n’a pas dit « s’il-te-plaît », et que la prochaine fois vous ne lui donnerez pas l’objet qu’il réclame, ou encore, qu’il ne termine pas son assiette et qu’il risque d’avoir faim, est important. L’objectif ici, est de lui expliquer les choses, pour que l’enfant sente qu’il peut y avoir des conséquences.
« Le rôle du parent est d’apprendre à l’enfant comment on vit en société, qu’il y a des règles pour tout le monde, qui sont souvent les mêmes pour les adultes, et que les respecter est important. Donnez-lui les clefs d’une bonne éducation, en lui expliquant que ce n’est pas contre lui que vous êtes derrière son dos », recommande Anne-Catherine Sabas.
La psychanalyste rappelle qu’il est important de prendre du recul : si l’enfant résiste, et ne veut pas mettre le pull que vous lui demandez de mettre, ce n’est pas contre vous personnellement qu’il est « en guerre », mais contre l’autorité que vous représentez en tant que parent.
Et si besoin, n’hésitez pas à faire intervenir « un tiers », en rappelant la loi et les règles qui existent, et qui sont les mêmes pour tout le monde, même si en effet, parfois ce n’est pas très drôle.
Faire la paix avec la réalité, arrêter de comparer son enfant
Garder à l’esprit que son enfant est une personne à part entière et arrêter de le comparer est primordial.
Oui, votre enfant est différent de son cousin qui se tient parfaitement bien à table, il n’est pas non plus l’enfant modèle dont tous les parents rêvent, ou ne communique pas aussi bien avec vous en grandissant que vous ne l’espériez… Car votre enfant, comme tout être humain, est unique, avec ses propres émotions, sa personnalité et sa façon à lui de se construire !
Et il est temps, si ce n’est pas le cas, de faire la paix avec la réalité…
Aussi, n’oubliez pas qu’il y a des choses que votre enfant n’a pas encore intégrées ou qu’il n’a pas encore envie d’intégrer, et que cela est tout à fait normal.
Faire preuve de respect et bienveillance
« Allez rencontrer votre enfant tel qu’il est vraiment, loin des comparaisons avec le voisin et vos propres désirs ou rêves. Plus on accepte une réalité, moins on est en lutte permanente, et plus quelque chose s’apaise en nous… Et au sein de la famille du coup ! », explique la psychanalyste.
Par exemple, votre enfant est tête en l’air, il oublie et perd régulièrement des choses, et cela a le don de vous agacer, de vous fatiguer mentalement. À chaque fois que ça arrive, votre fixation sur cette perte d’un objet va le stresser, alors qu’il en est déjà conscient. C’est peut-être un enfant qui a beaucoup d’imagination, un rêveur, et il faut l’accepter, car chaque critique risque de nourrir sa crispation et de le stresser d’avantage.
Il a une nouvelle fois perdu son carnet de correspondance ? Il ira lui-même en demander un nouveau à son établissement scolaire, et prendra ses responsabilités, il n’y a rien de très « grave », il apprendra à faire attention.
« Un enfant se sent toujours inférieur à ses parents : plus petit, il sait moins de choses, sait moins faire de choses, et si on lui reproche de ne pas savoir faire telle chose, ou de gérer telle autre chose, on va le dévaloriser. Or, le stress, la dévalorisation entraînent souvent des conflits, surtout à l’adolescence, où l’enfant veut montrer qu’il sait faire et a besoin d’être valorisé, même en cas d’échec. Le respect et la bienveillance sont essentiels pour vivre sereinement ! », précise Anne-Catherine Sabas.
Merci à Anne-Catherine Sabas, psychanalyste, spécialiste de la communication et gestion de conflits, auteure d’Une famille enfin paisible, Éditions du Rocher, www.anne-catherine-sabas.com
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