Covid-19 : une étude explique comment la météo influence le virus

Une nouvelle étude américaine confirme l’impact de la météo sur la situation sanitaire, et affirme que les températures influencent le taux de cas positifs. Un lien déjà évoqué lors de la deuxième vague épidémique par certains spécialistes.

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Oui, la météo aurait bien un effet sur la situation sanitaire, comme le révèle une récente étude américaine.

Fin 2020 déjà, une corrélation entre froid et formes graves avait été établie par des chercheurs français. Ces nouveaux travaux viennent donc confirmer le fait que les changements météorologiques ont un impact sur la propagation du virus Covid-19.

Covid-19 : le froid accélérerait la propagation du virus

Cette étude, menée par des chercheurs de différents établissements américains, et publiée dans la revue scientifique PLOS One, avance l’hypothèse selon laquelle « l’augmentation de la température entraîne une réduction de la transmission du SARS-COV-2, et qu’elle pourrait ralentir l’augmentation des cas au fil du temps ».

C’est en se basant sur des données fiables, récoltées dans 50 pays (des données météorologiques, ainsi que des données sur l’évolution du nombre de cas positifs), que les auteurs ont pu observer qu’en effet, la hausse des températures avait tendance à ralentir la propagation du virus au sein des populations.

Le Docteur Adam Kaplin, de l’Université Johns-Hopkins à Baltimore (États-Unis) et son équipe, ont observé que le nombre de cas diminuait à mesure que les températures augmentaient. En moyenne, un degré Fahrenheit supplémentaire réduirait de 1% le taux de cas positifs, expliquent les auteurs, et une perte d’un degré Fahrenheit augmenterait de 3,7% le taux de contamination.

La Covid-19, une maladie saisonnière, comme la grippe ?

Ces recherches pourraient se révéler utiles pour la gestion de la pandémie, qui pourrait devenir, au même titre que la grippe, une maladie saisonnière.

« Les résultats suggèrent que les mois d’été boréaux sont associés à des taux de transmission plus lents de COVID-19, ce qui correspond au comportement d’un virus respiratoire saisonnier », expliquent le Docteur Adam Kaplin, neuropsychiatre, et l’un des principaux auteurs de ces travaux.

Les scientifiques suggèrent donc qu’il est particulièrement important de se tenir prêt, « au moment de la possible résurgence de la pandémie, pendant les mois les plus frais ».

Un constat déjà fait lors de la deuxième vague en France : « La carte des cas est corrélée avec celle des températures. Les départements les plus froids sont aujourd’hui les plus touchés. Cela semble donc jouer un rôle, mais on ne connaît pas le mécanisme », expliquait déjà Renaud Piarroux, épidémiologiste et chef du service de parasitologie du CHU de la Pitié-Salpêtrière à Paris, au JDD.

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